"désormais, quand il y a une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit" déclarait hilare le locataire de l'Elysée qui a la banane. Depuis les 29 janvier et 19 mars, lorsque les français manifestent, on les voit de plus en plus nombreux lui répondent les syndicats de salariés.
Dans quelques semaines, ce sera le 1er Mai. Et là, celui qui ne se rend compte de rien va être content puisque le défilé de la Fête du Travail rassemblera l'ensemble des confédérations, des cadres de la CFE-CGE à Solidaires en passant par la CGT, première organisation du pays, et les réformistes de la CFTC et la CFDT.
Les syndicats demandent l'abandon :
- De certains allègements fiscaux pour les plus favorisés, L'aba
- Du subventionnement des heures supplémentaires,
- Des suppressions de postes de fonctionnaires.
Ils réclament :
- Une augmentation du salaire minimum,
- L'ouverture de négociations salariales dans les entreprises
- Des mesures pour les chômeurs.
"Avril sera un mois de mobilisations" Maryse Dumas
Les huit confédérations sont également convenues de faire du mois d'avril "un mois de mobilisations" et de se rencontrer à nouveau le 27 avril pour faire le point. "Il faut se défoncer au mois d'avril", a dit Maryse Dumas, de la CGT. "En fonction des réponses du gouvernement et du patronat, les organisations syndicales débattront lors de leur prochaine rencontre des nouvelles initiatives (grève interprofessionnelle, manifestations, mobilisations)
"Quand on est engagé dans la construction d'un rapport de forces vis-à-vis d'un pouvoir politique et d'un patronat parmi les plus durs qu'on ait connus, il faut trouver des modalités de mobilisation qui vont permettre à un maximum de gens de s'engager", a dit Maryse Dumas.
Nous vous donnons ci-dessous le texte du communiqué commun des organisations syndicales- CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA pour la manifestation unitaire du 1 er Mai
L’augmentation du nombre de chômeurs, la baisse significative de la consommation, l’incertitude grandissante sur l’activité des entreprises témoignent de la gravité de la crise qui frappe un nombre croissant de salariés sans que nul ne puisse aujourd’hui en prédire la durée.
Les mobilisations viennent d’obliger le gouvernement à agir sur les stock-options et les rémunérations exceptionnelles des dirigeants d’entreprise lorsque ces dernières ont reçu des aides publiques directes. Sur la question de la redistribution des richesses produites, le décret annoncé bien qu’insuffisant est un début de remise en cause du système actuel. Elle laisse cependant de côté l’essentiel des revendications du 5 janvier 2009 portées par les mobilisations du 29 janvier et du 19 mars 2009.
Gouvernement et patronat doivent rapidement mettre en œuvre les mesures déjà prises et engager les négociations et les concertations pour répondre à l’ensemble des revendications.
C’est pourquoi, dans la suite des journées du 29 janvier et du 19 mars et dans ce contexte exceptionnel, les organisations syndicales s’entendent pour faire du 1er Mai un nouveau temps fort de mobilisation pour peser sur le gouvernement et le patronat.
Elles appellent leurs organisations locales à rechercher les modalités appropriées pour réussir cette journée de revendication syndicale en tenant compte des situations locales.
Pour préparer le 1er Mai, elles conviennent de faire du mois d’avril un mois de mobilisations ponctué d’initiatives visant à soutenir les actions engagées et à organiser les solidarités.
En fonction des réponses du gouvernement et du patronat, les organisations syndicales débattront lors de leur prochaine rencontre des nouvelles initiatives (grève interprofessionnelle, manifestations, mobilisations un samedi…)
Une prochaine réunion est d’ores et déjà fixée au 27 avril.
Le 30 mars 2009
Sources et crédits
La CGT
Sud Solidaire
CFDT
UNSA
Reuters