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Exclusif : Buffet dans les bras de Parisot !

Publié le 31 mars 2009 par Forrestgump54
Pour elles, le décret sur les rémunérations patronales présenté par Fillon ne fait que palier la négligence du gouvernement qui a refinancé banques et entreprises sans rien exiger en retour.
En temps de crise, nécessité fait foi : à l’occasion de l’annonce d’un décret pour limiter les rémunérations patronales dans les entreprises perfusées dans le cadre d’un des plans de relance, Laurence Parisot et Marie-George Buffet ont, de concert, dénoncé la mascarade.
Parisot donne des leçons de finance…
Ouvrant le bal, la présidente du Medef notait lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI que les contraintes en matière de rémunérations patronales qu’impose dans le décret « auraient pu figurer dans les conventions que le gouvernement a négocié avec ces mêmes entreprises au moment où il leur a apporté cette aide. » Une critique ? « Oui, a enchaîné Parisot. Quand vous êtes prêteur, vous pouvez évidemment décider de toutes les conditions de votre prêt. » Excusant l’Etat par l’urgence, la pique restait vive pour le gouvernement.
…Buffet enchaîne sur les salaires !
Le lendemain même, sur LCI, Marie-George Buffet se fend d’un surprenant : « Laurence Parisot a dit quelque chose d’exact hier. » Et la secrétaire générale du PCF de fustiger cet Etat qui prête de l’argent «sans garantie», alors qu’il pouvait tout exiger en échange de ce secours de trésorerie.
Le décret : un simple rattrapage
Bien que ne défendant ni les mêmes personnes (patrons contre travailleurs), ni les mêmes modèles (parts variables généralisées contre augmentation des salaires), Parisot et Buffet ont toutes les deux dénoncé une vérité qui embarrasse fort la Sarkozie : loin de régler la question de la rémunération patronale, le décret ne fait que réparer une négligence de l’Etat trésorier qui a renfloué les banques et entreprises en détresse sans rien exiger de ses cadres.
Là où l’Allemagne et la Holllande ont notamment conditionné le versement de leurs aides à la limitation des rémunérations patronales, l’Elysée a fait un chèque en blanc, ne posant que des conditions de remboursement et ne profitant pas de l’occasion pour « moraliser » ce maudit capitalisme. A force de ne pas vouloir légiférer de peur de vexer le patronat, le gouvernement a réussi à unir contre lui le travail et le capital : une jolie réforme de la démocratie sociale !
Philippe MARX - Agir ! Réagir !

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