Nintendo se rêve le marché de l'occasion

C'est aujourd'hui le site jeuxvideo.com qui transmet l'information au public francophone : selon Nintendo (tout du moins selon l'indétrônable Reggie Fils-Aime), le marché de l'occasion serait absolument inintéressant pour le commun de ses clients. Volonté de lobotomiser un nouveau public ou simple désir de lutter contre une éventuelle baisse des prix des jeux neufs face à la redoutable concurrence venue du marché de l'occasion ? Nul ne le sait. C'est à croire que l'homme de parole vient de vomir le plus gros et beau poisson d'avril de toute sa carrière :

«Nous avons des produits auxquels les consommateurs veulent s'accrocher. Ils veulent jouer tous les niveaux d'un Zelda et débloquer tous les bonus (ndlr : ce qui est possible avec un jeu d'occasion). Un jeu comme Leçons de Cuisine a une longue durée de vie. (ndlr : il a la même durée de vie si acheté d'occasion)»

«Décrivez-moi une forme de divertissement disposant d'un marché florissant de biens usagés (ndlr : les jeux vidéo). Les livres d'occasion n'ont jamais décollé (ndlr : si). Vous ne voyez pas de business vendant des CD (ndlr : si) ou des DVD (ndlr : bien sûr que si, Reggie ! Des tonnes ! Et ça marche du tonnerre de Zeus !) d'occasion.»

Des propos absolument incroyables, d'une incohérence tellement surréaliste qu'elle ne ferait douter ni Fox Mulder ni André Breton eux-mêmes. Les bordelais seront toujours heureux de pouvoir se procurer la trilogie des Jak & Daxter ou la quadrilogie des Onimusha à cinq euros l'unité (dix euros les trois) rayon PS2 bas prix du Difintel de la rue judaïque les jours de grande aubaine. Ou de tenter leur chance sur priceminister.