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La Banque de France envisage de lancer la monnaie biodégradable

Publié le 01 avril 2009 par Ecosapiens
La semeuse 1 France

La semeuse récoltera des patates

A la question: “combien y a-t-il d’argent en circulation en France ?”, bien malin celui qui saura répondre. Pourtant, la cellule prospective de la ne mâche pas ses mots. Il y a top de monnaie (pièces et billets) qui circulent.

Lors du passage à l’euro, 30 000 tonnes de pièces avaient été récoltées pour être fondues. L’institution estime tout de même que c’est un quart de ce qui a été mis en circulation depuis l’apparition de l’ancien franc en 1360.

La raréfaction de l’or et de l’argent se faisant sentir, les pièces intégrèrent de nouveaux alliages grâce aux ressources découvertes : aluminium, cuivre et nickel. Ainsi, la “semeuse”, notre vieille pièce de 1 Franc était intégralement fondue à partir de nickel.

Avec le passage à l’euro, ce sont deux nouveaux métaux, le zinc et l’étain, qui ont du être mobilisés. En effet, non seulement les minerais usuels pour la fabrication des pièces se tarissaient, mais surtout, ils se situent dans des pays jugés instables.

mine de nickel Nouvelle-Caldéonie

mine de nickel Nouvelle-Caldéonie

La semaine dernière, la Compagnie des Mines pour la Banque de France, institution préposée à l’exploitation et transformation des métaux pour la monnaie, a soumis à la Banque Centrale Européenne un rapport alarmant sur la situation des ressources en métaux.

Même si la monnaie en circulation ne représente que 5% de l’argent en circulation, notamment grâce au réseau bancaire, cette masse continue d’augmenter à raison de 4 000 tonnes par an en Europe.

Convaincre tous les Européens de définitivement renoncer aux pièces et aux billets ne sera pas chose aisée. C’est pourquoi la Banque de France préconise d’utiliser de nouveaux procédés industriels basés sur la chimie verte pour fabriquer les nouveaux euros. Et ce dès l’année 2012.

Une des solutions, à la fois innovante et écologique, est un processus ne nécessitant que de la fécule de pomme de terre, matière hautement renouvelable puisque biodégradables au bout de 5 à 10 ans selon les précautions de conservation.

Cette monnaie “fondante” répondrait par ailleurs tout à fait aux urgences relevant du plan de relance économique insistant sur une relance de la consommation. Or, une monnaie biodégradable découragerait fortement l’épargne et favoriserait au contraire la consommation des ménages, véritable moteur de l’économie.

Un regroupement d’ONG environnementales et humanitaires ont déjà dénoncé cette initiative qui, comme une répétition du scandale des biocarburants, transformerait des champs de culture vivrière en champs monétaires.

Voir la campagne “L’argent, ça nourrit pas son monde

Désormais pour gagner facilement 100 patates… il ne vous reste plus qu’à en planter

;-)


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