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Visite d’un orphelinat d’état

Publié le 02 avril 2009 par Vuesdechine

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Crédit photo : Madelon Wijnbergen/SXC

Voyage de février 2006

Je suis arrivée ce jour sur une autre planète : dans un orphelinat d’état de Pékin. Le monde des orphelinats m’est totalement inconnu, alors celui-ci en Chine… tchin-tchine y organise des spectacles, c’est la raison de ma présence en ce lieu.

Je suis partie ce matin avec deux Américaines, marraines du lieu, appartenant à une association qui le finance et organise des venues de bénévoles. Ces bénévoles n’ont droit aux visites que le jeudi.

Une quarantaine d’enfants vivent dans cet orphelinat, du bébé de quelques mois à des enfants plus âgés, ces derniers souvent handicapés.

Dès mon arrivée, je ne me sens pas à ma place. Gauche, mal à l’aise. Peu de complicité passe, bien au delà du problème de la langue… Les enfants prennent un goûter avant le déjeuner. J’en nourris trois en même temps, des bébés sur des chaises hautes.

Suit une phase de jeux. Phase d’observation de ma part : où suis-je, que fais-je là ? Je vais vers quelques enfants, je trouve en retour peu d’enthousiasme.

A nouveau, l’heure de manger, je les aide à déjeuner. A un seul enfant cette fois. Après, encore une nouvelle phase de jeux avant la sieste.

Certains enfants me sourient, semblent m’accorder leur confiance. Certains me touchent plus que d’autres (au sens propre comme au sens figuré). Comme ce petit bébé trisomique. Il me fend le cœur : alors que je le couche pour la sieste, il verse une seule larme quand je m’éloigne vers un autre enfant, une larme sans faire de bruit. Même le premier geste de la vie, crier, lui semble interdit.

Dire que ces enfants ne connaissent rien d’autre que ce lieu… Et encore, ce centre est un des seuls orphelinats d’état à être ouvert aux étrangers, car partiellement aidé par ces derniers. Je n’ose imaginer les conditions des autres orphelinats, ici, 3 femmes s’occupent de 40 enfants, ça sent mauvais, draps et couches ne sont pas toujours propres…
On repart après la mise à la sieste. Je me sens mal. Etait-ce ma place ? Est-ce que la venue régulière de personnes extérieures leur rend la vie plus facile ?
Ces questions resteront sans réponse.


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