Dans son dossier spéciale fac, le Populaire du Centre analyse l’état du syndicalisme étudiant à Limoges. Et le constat est plutôt amer puisque malgré les mouvements de contestation de ces derniers mois, notamment contre la loi LRU, les syndicats auraient visiblement du mal à exister et seraient à la recherche d’un nouveau souffle. Il y a un an, lors de l’élection des représentants aux conseils d’université, seulement 16 % des étudiants étaient allés voter, suivant la tendance nationale. Deux raisons sont mises en avant pour tenter d’expliquer ce phénomène : la crainte de l’engagement et la politisation des organisations.
Il faut dire que les 4 syndicats étudiants limougeauds sont facilement étiquetables : l’UNEF (socialiste) - l’UNI (UMP) - l’AGEL-FSE (extrême gauche) et la Confédération étudiante (centre). Et leurs positions sur la loi LRU reflètent en tous points celles des partis politiques. L’UNI soutient la loi et le gouvernement, l’UNEF s’y oppose mais c’est résignée à la voir abrogée axant sa contestation sur la disparition des IUFM ou le financement des universités, la CE poursuit dans sa position du ni-ni et l’AGEL continue d’espérer l’abrogation de la loi souhaitant une université gratuite et ouverte à tous.
Si l’UNEF se revendique comme la principale force syndicale, elle a cependant du mal à s’imposer dans les mouvements de contestations qui seraient noyautés par l’AGEL. Sans doute pâtit-elle de l’image actuelle d’un parti socialiste à la recherche également d’un nouveau souffle.
Tags: AGEL, Cé, étudiants, syndicats, UNEF, UNI