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8 bonnes raisons d'aller voir "Harvey Milk" au cinéma

Publié le 29 mars 2009 par Dareallife
Auréolé aux Oscars, le nouveau film de Gus Van Sant nous fait partager une histoire boulersante portée par un Sean Penn exceptionnel. Paris is burning vous donne des raisons de courir voir Harvey Milk

1.Le personnage d’Harvey Milk interprété par Sean Penn ( oscar du meilleur rôle masculin 2009) est le premier héro hollywoodien ouvertement gay est fier de l’être, oublié les cowboys honteux de Brokeback Mountain, le jeu de dupe de Tom Hanks dans Philadelphia, Harvey Milk que l’on surnommé « le Martin Luther King gay » n’a de cesse de clamer ce qu’il est.
2. On ne le répétera jamais assez, la performance d’acteur de Sean Penn est saisissante. La manière dont il « disparait » pour laisser toute sa place au personnage d’Harvey Milk est bouleversante. Ce petit roquet droitdel’hommiste et dur est confondant de vérité dans ce rôle d’homosexuel épris de justice.
Sean Penn, petit roquet droitdel’hommiste et dur est confondant de vérité dans ce rôle d’homosexuel épris de justice


3. Loin des mises en scène arty des films comme Last Days ou Elephant comme de la guimauve de Will Hunting, Harvey Milk est sans nul doute le film le plus maitrisé de Gus Van Sant. L’envie de rendre justice au combat de Milk a rendu Van Sant plus exigent.
4. Harvey Milk ne raconte pas une trajectoire marginale, mais bel et bien un moment important de l’histoire des États-unis. Le film permet d’apprécier le chemin parcouru par les USA. Depuis les violences policières, la relégation à la marge de la société des homosexuels que dénonçait Milk, jusqu’au discours d’Obama au mémorial Lincoln ou le président élu avait cite les gays comme partie intégrante de la société américaine : (“it is the same thing that gave me hope from the day we began this campaign for the presidency nearly two years ago; a belief that if we could just recognize ourselves in one another and bring everyone together - Democrats, Republicans, and Independents; Latino, Asian, and Native American; black and white, gay and straight, disabled and not - then not only would we restore hope and opportunity in places that yearned for both, but maybe, just maybe, we might perfect our union in the process.”)
5. Le scenario du film a été écrit par Dustin Lance Black talentueux scénariste de la série Big Love diffusé sur HBO. Plébiscitée par la critique, cette série du tabou de la polygamie et pas en Afrique… mais aux USA ! Son travail sur la vie d’Harvey Milk a recu la caution des proches du martyr gay, comme Cleeve Jones, qui apparait dans le film.
6. L’occasion de voir l’excellent James Franco avec un rôle avec un tant soit plus de consistance qu’un super vilain en costume moulant dans Spiderman.
Ce film est également l’occasion de découvrir une ville, San Francisco, et un quartier, le Castro, devenu eldorado de tolérance pour des milliers de d’homosexuels américains. L’utilisation par Van Sant d’ images d’archives s’intègre de manière très fluide dans la narration du film et apporte ce supplément de vérité qui renforce le propos du film.
7. On découvre également les ravages que peut faire l’intolérance. A l’image d’Anita Bryan, chanteuse et passionaria anti gays qui dans les années 70 avaient initié une croisade pour l’abolition des droits civiques en faveur des homosexuels. L’echo de l’actualité veut que la veille de sa sortie en France le débat sur un texte visant l’aménagement du statut des parents gays, Christine Boutin se sente en droit d’affirmer : «Je n’accepterai pas que l’on reconnaisse l’homoparentalité et l’adoption par les couples homosexuels de façon détournée»


8. Deux oscars, meilleur acteur et meilleur scénario, ça vous suffit pas comme raisons?

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