Nouvelle crise du logement Tome 2

Nouveaux propriétaires moins flexibles
Les nouveaux propriétaires étant beaucoup moins flexibles quand à la possibilité de négocier le coût d’un appartement, suite à l’augmentation des coûts d’hypothèques causés par l’achat récent d’un immeuble, beaucoup de locataire sont parti à la recherche de logement plus abordable. Comme beaucoup signifie des milliers en même temps et dans un cours laps de temps (2-3 ans), la crise du logement était née ! Ne trouvant plus de logements à prix accessible, beaucoup se résignait à signer des baux à prix démesuré par rapport à sa valeur réelle, et par rapport à leur capacité de logement. 
Un propriétaire n’avait qu’a ouvrir son journal, regarder le prix le plus chère d’un appartement contenant le même nombre de pièces que le sien, et demandais le même prix. De nombreux logements très bas de gammes se sont donc retrouvés aux mêmes prix qu’un logement très luxueux ou neufs. Et ainsi la crise du logement s’accentuait. Le pouvoir d’un locataire sur les prix de location venait de mourir par la spéculation !
Questionnement
Comment un logement 4 et demi qui se louait 450 $ en 1998 (et un mois gratuit souvent) s’est-il retrouvé tout d’un coup à 700 $, moins de 10 ans plus tard ? Ce n’est sûrement pas parce que le locataire moyen avait un meilleur salaire ! Parce que le salaire minimum des 10 dernières n’a pas assez bougé pour faire une différence. Ce n’est sûrement pas que, tout d’un coup, plusieurs milliers de personnes ont gagné à la loterie en même temps et ont tous décidé de s’acheter un immeuble à logement la même année, causant une augmentation de l’offre d’une façon soudaine !
Permis de bâtir
Si vous regardez les statistiques des permis de bâtir dans les immeubles locatifs, vous verrez que dans la première moitié de la dernière décennie, il ne s’en bâtissait pas beaucoup, contrairement à la seconde moitié (après le début de la crise du logement et la déréglementation). Par contre, les permis de bâtir pour le marché des condos (stimulé en grande parti par les aînés, nouveaux ou futurs retraités), n’a pas cessé d’augmenter avant 2008. Au point ou certains experts commençaient à sonner l’alarme vers 2007 pour qu’on ralentisse les mises en chantiers de nouveaux immeubles à condos.
Augmentation de l’offre par les locataires ?
Revenons au marché d’immeubles locatifs. L’augmentation de la demande de logements ne peut venir d’une augmentation soudaine de la population. Notre taux de natalité à été extrêmement bas durant les 20 dernières années. Le taux d’immigration plus faible que le nombre d’unités construits. Même celui des gens quittant la campagne pour venir s’installer en centre urbain ne peut expliquer le phénomène. Pas plus que le fait que les ménages étaient de plus en plus constitués d’une personne vivant seul plutôt qu’en famille. Tous ces facteurs démographiques mis ensemble peuvent-ils expliquer la crise du logement qu’on a connu ces dernières années ? Pas certain du tout. Ce n’est probablement pas parce qu’il y a eu augmentation de l’offre pour louer des logements que les prix ont augmentés, selon moi.