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Réflexions d’un marcheur…

Publié le 02 avril 2009 par Lawrence Desrosiers

Je trouve ce titre intéressant; je souhaiterais m’en servir afin de partager avec vous mes réflexions lorsque je fais mes courtes randonnées. Comme autre titre, j’ai eu l’idée de Réflexions sur le trottoir; je ne l’ai pas pris, j’avais un peu peur que vous pensiez que je fais le trottoir pour arrondir mes fins de mois. À mon âge, les gens me donneraient de l’argent plus pour me payer un café que pour profiter de mon corps. J’ai pensé aussi à Trottoiréflexions; ça fait un peu trop tordu et intello. Je crois que Modestes réflexions d’un avaleur de trottoir a du sens et une certaine originalité, quoiqu’un trottoir est aussi un dessert. Il y en a qui croiront que je marche beaucoup afin de ne pas trop engraisser parce que je mange des trottoirs… au fraises. J’avais pensé à Modestes réflexions d’un avaleur de bitume, ou d’asphalte, ou de béton; ça fait grosse machine qui avale tout sans réfléchir. J’ai eu aussi l’idée de Réflexions d’un marcheur solitaire. Je ne pouvais pas prendre ce titre car j’écoute de la musique en marchant donc je ne suis pas vraiment seul. Finalement, j’ai opté pour la simplicité, voici ma première réflexion d’un marcheur.

Il fait un vent pour arracher les quelques cheveux argentés qu’il me reste. Ça ne m’empêche pas de prendre ma marche quotidienne.

La plupart des voitures que je vois, qu’elles soient garées ou en mouvement, sont volumineuses et j’imagine qu’elles doivent consommer pas mal d’essence. Ce qui est aberrant, c’est que les constructeurs automobiles continuent de faire des grosses bagnoles, malgré la couche d’ozone qui s’amenuise, le pétrole qui se raréfie et le coût dispendieux de cette consommation en période de crise économique.

L’Arctique et l’Antarctique fondent quasiment à vue d’œil. Si ça continue, avec la hausse du niveau de la mer, nous n’aurons qu’à changer nos grosses bagnoles pour des gros bateaux. L’être humain n’apprend pas de ses erreurs; ils continuent de tout salir, de polluer, dans le but d’améliorer son confort, de s’enrichir, pour ainsi pouvoir consommer davantage sans se soucier des résultats de cette surconsommation maladive. Je n’accuse pas que les autres. Je fais partie de ce groupe; parfois je dis à mon amoureuse que j’aurais le goût d’avoir telle ou telle bagnole, grosse et énergivore, un quatre-roues motrices, etc. J’ai un souffleur à neige, une tondeuse et un coupe herbe qui fonctionnent tous les trois à l’essence. Mea culpa, mea maxima culpa!

-LA FOLLE : Que cherchent-ils? Ils ont perdu quelque chose?

-PIERRE : Ils cherchent du pétrole.

-LA FOLLE : Curieux! Qu'est-ce qu'ils veulent en faire?

-PIERRE : Ce qu'on fait avec du pétrole. De la misère. De la guerre. De la laideur. Un monde misérable.

Jean Giraudoux

Lo x


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