Et pourquoi pas un S.M.A.C. ?

Alors que les dirigeants des pays les plus importants de la planète s'en retournent tout guillerets de leur G20 londonien, l'une des mesures tendrait à réguler les salaires des grands patrons, mais quand on découvre que le plus grand défenseur de la régulation s'appelle Nicolas Sarkozy !
Oui, le même qui a pondu un mini-décret pour la galerie ne concernant que 8 entreprises (6 banques + Peugeot et Renault) ayant déjà toutes renoncée aux bonus. Le même qui a refusé en France de limiter les revenus des hauts dirigeants sous prétexte qu'on rentrerait alors dans une économie soviétique. On se pince pour vérifier si nous ne vivons pas un rêve éveillé.
Que les gros salaires se rassurent, il ne s'agit que d'une déclaration d'intention et la limitation évoquée (et non actée) serait de 4 millions par an. Nos amis de l'élite dirigeante ne seraient donc pas dans la dêche absolue. Et si on indexait tout bonnement le salaire maximum sur le SMIC ?
Ca a l'air couillon, mais si un dirigeant estime qu'il vaut 300 SMIC (les fameux 4 millions annuels), pourquoi en vaudrait-il 400 ou 500 demain ? Et puis, ça aurait l'avantage que les petits salaires se verraient aussi augmenté à chaque fois que le Big Boss veut s'octroyer une rallonge. Ne rêvons pas, cette mesure de justice sociale ne verra jamais le jour.
Ce matin, sur Europe 1, Stéphane Blakowski évoquait donc la création éventuelle d'un SMAC (Salaire MAximal Constaté). Bonne idée, mais pour le moment, avec le SMAC, on a surtout l'impression de se faire baiser !
Dominik