Attaquer la Coupe du Monde avec un match contre l’Argentine c’est comme commencer un repas par le plat de résistance. Il faut tout de suite sortir le couteau.
Une fois de plus la composition de l’équipe de France est contestable mais ce n’est plus le moment de se diviser. L’heure est l’union sacrée.
On est chez nous ce soir au Stade de France. Le problème c’est que les argentins le sont aussi. Dans l’équipe de départ la majorité des Pumas vivent en France. Il parlent notre langue et sont capables de décoder nos lancements de jeu. Ce qui rend plus redoutable encore ce premier match de Coupe du Monde.
Quand la France perd contre l’Argentine - ce qui est arrivé 4 fois au cours des 5 derniers matches -cela ne prête pas à conséquence. On met ça sur le compte des pertes et profits et on n’en parle plus.
Mais ce soir la défaite est interdite. Elle risquerait de condamner l’équipe de France à une élimination prématurée en quart de finale à Cardiff contre les All Blacks qu’il vaut mieux rencontrer le tard possible. Alors, la France en bleu qu’a demandé Bernard Laporte, c’est en bleu de chauffe qu’elle doit être !
Cela dit, à quoi je pense moi à l’instant où je vous parle ? A cette perle de vestiaire qu’on prête à un entraîneur anonyme et qui fait ma joie :
"les gars, maintenant on est au pied du mur. Il va falloir le construire !"