Un amendement surprise a fait son apparition au cours des débats vers 21h, celui concernant le statut d'éditeur de presse en ligne. À première vue, il sort un peu du cadre général des réflexions menées hier à l'Assemblée. Il s'agissait toutefois de s'interroger sur les droits d'auteurs des journalistes en ligne et sur la responsabilité du directeur du journal quant au contenu publié.
L'amendement a été adopté par les députés, et la presse en ligne a maintenant son statut particulier. Tout d'abord il a fallu préciser ce qu'est un organe de presse en ligne qu'il s'agisse d'un site d'information exclusivement sur internet ou du site d'un journal papier existant.
Définition d'un éditeur de presse en ligne

Un autre paragraphe précise que : « Un décret précise les conditions dans lesquelles un service de presse en ligne peut être reconnu, en vue notamment de bénéficier des avantages qui s'y attachent. Pour les services de presse en ligne présentant un caractère d'information politique et générale, cette reconnaissance implique l'emploi, à titre régulier, d'au moins un journaliste professionnel au sens de l'article L. 7111-3 du Code du travail ».
Ainsi, il faut avoir une mission d'information professionnelle c'est-à-dire contrôlée par un directeur de publication, avec un contenu original régulièrement renouvellé et en lien avec l'actualité, ne pas exercer d'activité commerciale ou de promotion et employer au moins un journaliste pour être considéré éditeur de presse en ligne.
Le statut des éditeurs de presse en ligne

Enfin une dernière disposition a été ajoutée à cet amendement, discutée aux alentours de 22h. Il s'agit de la responsabilité du directeur de publication. En effet, il apparaît délicat de contrôler tous les commentaires laissés par les internautes. Ainsi, en ce qui concerne, les propos tenus dans les commentaires et les forums la responsabilité pénale du directeur de publication ne pourra pas être mis en cause. Il faudra toutefois que celui-ci n'en ait pas connaissance.
Ce statut devrait être mis en place dès cet été, ou au plus tard pour l'automne. L'amendement avait été proposé et soutenu par le député Jean Dionis du Séjour.