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re-Vive le Goulag

Publié le 03 avril 2009 par Dagrouik

On nous bassine les oreilles avec la valeur du travail, on doit parait-il revaloriser ce dernier, et le mettre en premier dans nos valeurs. C'est que la droite (néo-cons, lib, lib-soc et ump) nous racontent. La gauche parle d'éducation, nous allons donc procéder dans la joie à la synthèse des deux avec la re-éducation par le travail en environnement 2.0.

Libé a donc publié en 2007 le récrit d'une aventure humaine simple et efficac :Un employeur italien conscient de problèmes a décidé de vivre comme ses salariés: même salaire de 1000€, et contraintes constantes. Au bout de 20 jours, il était déjà à sec. Ça me rappelle des situations que je vie personnellement, ou que d'autres vivent tous les mois. La mouise permanente, les petites économies, les sacrifices, l'argent qu'on ne peut pas avancer pour le dentiste ou le médecin. Bref, tout cela c'est pitoyable. Mais cela doit être encore plus dur d'être dans la peau de Madoff et de ces 1,5% de nantis, de riches à millions qui nous donnent des leçons sans jamais prendre de risque sérieux. Qu'on ne nous raconte pas de bobards: un de ces nantis qui prend des risques retombera sur ses pattes, tandis que les autres payeront la facture. Ce n'est pas pour rien qu'on les appelle les fat cats: ils se goinfrent et retombent sur leur pattes.

Vous allez le voir, tout cela est à lire dans le contexte que nous subissons depuis 10 ans dans notre pays, ce sont les plus riches qui s'en s'ont foutu plein les fouilles en terme d'augmentation de revenus et qui ont le plus profité des baissés d'impôts. Leur complices se trouvent dans la France des actionnaires. Et en même temps nous avons observé dans les médias deux bulles ( en fait 4 ou 5,on vous a caché les autres). La première était celle des NTIC à la fin  des années 2000. On l'a vu exploser quand on s'est rendu compte que les portails pour caniche ne valaient pas 500 millions de dollars au NASDAQ. Voilà la prise de risque des libéraux et la libre entreprise à l'œuvre: Vendre des conneries à des gogos et se faire financer par d'autres gogos.

Le deuxième bulle est celle des subprimes et de la titrisation de tout et n'importe quoi: LBO, CDS, CDO et autres truc à gogos. Inutile de vous rappeler son histoire, elle n'est qu'a peine commencée.

La prochaine sera celle de l'énergie verte, de la croissance durable: Les adeptes de la main invisible et autres délinquants de l'esprit vont cogiter et pondre de nouvelles escroqueries. J'en ai vu une à la TV ce matin: la serre à tomates qui utilise la vapeur d'eau de la hotte aspirante de votre cuisine, chez vous en 2012 ( 20 mensualités de crédit chez Cetelem ). La plus fourbe (pour l'instant) sera la bulle génétique, avec toutes les industries pharmaceutiques et autres se lançant dans la chose génétique pour proposer traitements et accessoires pour homo non-sapiens.

Revenons à notre Italien de 2007 qui devint subitement passionné par le sort de ses salariés, vous êtes surpris, vous attendiez un nordique, les choses changent n'est ce pas? Constatant que ce n'était pas possible de tenir avec un tel revenu il a augmenté ses salariés de 200 euros. Il a aussi analysé son expérience, qui était destinée aussi à montrer à ses enfants comment vivaient leurs amis. Cela ne l'a pas transformé en gauchiste ou en marxiste, il l'expliquait lui même à l'époque.


Voilà la VO, italienne avec l'accent et le soleil :

Signor Rossi, per caso non sarà comunista? "No. Non sono marxista. Sono un ex di destra. Ex perché quelli che votavo non sanno fare nemmeno l'opposizione".

Soit après passage dans le widget translator d'OS/X: Je suis pas marxiste. Je suis un ex de droite. "Ex" parce que ceux pour qui je votais ne savent même pas faire l'opposition". Cet exemple est donc transposable en France, sauf que là on parlera d'ex de la majorité UMP.


Notre manager devenu humain, estime même qu'il faut «Il faut concilier éthique et profit», que «Les ouvriers doivent être sereins pour être efficaces. S’ils ne savent pas comment boucler leurs fins de mois, ils ne seront pas psychologiquement tranquilles, ce qui n’est pas bon pour la productivité.» Et il a de bonne idées sur la redistribution, cela devrait donner des idées aux actionnaire de la distribution chez nous: «Les profits que je tire de la transformation de la farine et des œufs doivent bénéficier aussi aux paysans qui me fournissent la matière première ainsi qu’aux travailleurs de l’usine.». Voilà un exemple que nos experts de droite et adeptes du grand capital, comme Minc devraient méditer. Par ce qu'entre l'économie administrée de façon soviétique et la main invisible, il y 'a une infinité de solutions. Mais les ânes et les chiens libéraux veulent nous faire croire le contraire.

Cette expérience montre qu'il est possible d'éduquer un individu et de lui démontrer qu'il peut lui même se mettre dans la peau des autres et d'en conclure que la notion de partage n'est pas incompatible avec une vie meilleur pour tous. Cela me semble une juste punition pour ceux et celles qui ont commis des horreurs et des troubles à l'ordre social, comme Madoff, les cadres d'AIG, nos adeptes de bonus chez nous. La liste est longue et va finir par interresser de plus en plus de monde.

On devrait généraliser ce type de stage "real life" et le rendre obligatoire pour tout chef d'entreprise, et tout étudiant qui sort d'une grande école d'ingénieurs ou de commerce. Bien sûr certains ( coucou Mistral) me diront qu'il existe des situations voisines, mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Et pourquoi la télévision ne fait pas de real-TV sur ce sujet? Tout simplement, par ce que cela donnerait de mauvaises idées aux électeurs. On préfère leur exhiber des putes qui se vautrent dans le fric, ou de situations grotesques avec groupes de bouffons enfermés dans des décors en carton pâte situés à 2 km de bidonvilles.

Gulag_prisoners_at_work_1936-1937.jpgSarkozy, comme Fillon, Lagarde, Pecresse et toute la bande pourraient par exemple vivre en stage "real life" pendant 12 mois avec suivi par des équipes de journalistes. Laurent Wauquiez pourrait twitter depuis un F2 insalubre pour nous donner son avis intelligent sur le comportement des cafards confrontés à un ipod 3G. Avouez que nous aurions là de drôles d'images. Bien sûr ces nouveaux précaires se verraient doter dès le départ d'un compte en banque "+++" à 7 euros par mois et facturation de tout prélèvement rejeté de 20 euros. Pour les aider à bien commencer dans cette vie, ils auront ZERO euros de patrimoine et bénéficieront des APL et autres aides que peut réclamer un chômeur en fin de droits. Il leur faudra cependant se dépêcher pour faire les demandes et remplir les dossier avant de subir les conséquences de ce retard.

Envoyons les adeptes du YAKAFOCON, les adorateurs du TINA et séides du veau d'or en stage formateur obligatoire. Ça ressemble au Goulag me direz vous? Bien sur que oui et bien sûr que non, on ne les torturera pas, ils auront accès à internet (128K), pourrons mo-bloger leurs soucis et donner des conférences de presse depuis leur poubelle et même se déplacer librement (le bracelet GPS et GoogleMap serviront à les suivre sur un portail dédié). Imaginez Elkabbach parlant depuis un container entre deux couches merdeuses et un paquet de tomates pourries.


Le même sort sera réservé à tous ces auteurs de tribunes, ces adeptes dîners en ville où on nous explique que "1000€ c'est assez pour les chômeurs". Tout ça après avoir entendu une poufiasse s'extasier devant la réussite financière du beau brun cocaïné qui lui sert de mâle reproducteur. Lequel a dépensé 4 mois de salaires d'un smicard pour offrir un week-end de débauche à sa pouffe qui se met alors à expliquer à coup de YAKAFOKON comment remettre la France au travail. Il faut préciser que ce genre d'individu ne travaille pas ou vraiment très peu, ne produit presque rien mais pollue l'espace sonore par des avis sur tout. C'est le cas aussi d'une partie minoritaire de la population qui vit de la rente et veut régenter le travail et donc la vie des autres.

Alors oui, renvoyons les winners dans les usines, et faisons les vivre avec un salaire de misère ou les minima sociaux. Tiens ce serait une belle condamnation, la taule, les TIG ou le stage "vie précaire" pour les délits financiers! Au choix du condamné ou à la discrétion du tribunal. Et attention, que le travail soit effectué dans les règles de l'art, sinon les sanctions habituelles seront appliqués. Je suggère par exemple le rétablissement du CNE exclusivement pour ces zozos!

Et bien sûr, si le bénéficiaire du goulag 2.0 sera séverement puni s'il ose comploter de manière financière ou triche et se procure des revenus hors du cadre précaire.


S'ils ne sont plus en âge de travailler, donnons leur une pension de misère, et faisons leur transporter eux-même leurs courses chez ED sans ascenseur ni petit personnel à disposition. Bien sûr en cas de traitement médical requis par leur grand age, ils bénéficieront de la sécurité sociale, des franchises et du refus de prise en charge par les mutuelles.

Et qu'on ne me dise pas que c'est un truc de gauchistes! Ici c'est de la valeur travail dont on discute, et de la vie des gens qu'on accuse parfois d'être des assistés. Avouez que si Sarkozy faisait ça, ce serait dans doute le président citoyen que mon troll UMP croit voire en lui! Mais cela ne risque pas de se produire, son code génétique c'est celui de la race des seigneurs comme Cécilia Sarkozy a osé le dire un jour de 2007.

Alors mes chers lecteurs, que pensez vous de cette idée ?


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