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Les Tueurs en Série, 2

Publié le 03 avril 2009 par Stabbquadd
Vous êtes-vous déjà demandé ce que signifiait le terme de « tueur en série » ? M'en vais vous l'expliquer. A l'origine, il y avait Helmut. Helmut était ouvrier dans le travail du bois, et susceptible. Et pas qu'un peu. Tous les bars dans un rayon de dix kilomètres le redoutaient pour ça. Faut dire qu'il était costaud, Helmut, et pas qu'un peu. La maîtrise de son outil de travail, une énormie scie Helltranch de 1964 et de fabrication allemande, tout comme le molosse, faisait la fierté de son patron. En oubliant les quelques accès de rage de l'employé, on aurait sans doute pu en faire un modèle. Mais dans l'entreprise, il y avait une femme. Pas qu'une en fait, mais celle-ci était particulière, en ce sens qu'elle plaisait à Helmut. La délicatesse du personnage ne lui permit pas de le cacher bien longtemps, et les collègues en profitèrent pour tester leur courage, ainsi que le sang froid du titan. A la pause déjeuner, ils s'assirent, toujours plus près de lui, en déblatérant des insanités toujours plus colorée au sujet de Martine, trois qui la tiennent, deux qui la pinent. Ce qu'ils ignoraient, c'est qu'Helmut, ce géant, fonctionnait globalement de la même manière qu'un vase. On pouvait le gonfler un peu, mais... non, attendez, mauvais exemple. On pouvait le remplir un peu, voilà, c'est mieux, et même beaucoup, passionnément, mais fallait pas trop tirer sur la corde du string. Mais de quoi je parlais déjà ? Ah oui, et donc, la goutte, le vase, bref, tout le monde connait ça, c'est bon, faisez pas trop les cons. C'est ainsi qu'un jour, le Helmut, il en eut raz-le-poil, qu'il avait dru, et se mit en mode pétage de câble coton avec circonstances aggravées. De retour de la pause, il s'empara de la scie, et non pas de Lassie, le chien, et trancha dans le vif, non pas du sujet, qui se trouvait donc être Martine, mais des compléments d'objet direct du droit, ses collègues, qu'ils trouvaient de toutes façons bien superflus. Et depuis, chaque fois qu'un homme craque son slip et part vadrouiller à la recherche d'un bout de viande humaine à courser pour le dépecer cordialement, on le qualifie de tueur en scierie, même s'il est armé d'un marteau, d'un revolver, d'un godemiché voire même d'un jus de fruits. L'usage déforma bientôt l'expression en « tueur en série », déjà parce que ça collait mieux aux personnages dans leur globalité, mais également parce que c'est bien plus simple à écrire pour les journalistes. Je ne vois pas d'autre explication.
Désolé.

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