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Laboratoires en folie des bons docteurs Paricy-L’Oseille…& autres experts en-dessous de tout soupçon de conflits d’intérêt…

Publié le 04 avril 2009 par Kamizole

Décidément, quand je vous dis que Napakatbra des «Mots ont un sens» est une véritable mine d’or ! Rien moins que 4 articles pour faire un rapide tour d’horizon de la science en folie… ou aux ordres des multinationales - ce qui revient au même !

Les aimables déjantés Pr Cosinus de Christophe ou Tournesol d’Hergé nous faisaient rire. Cette nouvelle race de Folamour branchés sur la pompe à phynances nous font grincer des dents et trembler pour les risques qu’ils font courir en toute impunité à l’humanité.

D’abord, un article de Napakatbra du 24 mars 2009 : Des virus de grippe humaine et aviaire mélangés par erreur. Oups… Qui nous explique que ce mélange pour le moins détonnant a eu lieu en Autriche dans les laboratoires du fabricant de vaccins Baxter International, où une solution expérimentale basée sur une souche H3N2 de la grippe humaine a été élaborée.

Jusque là, rien d’anormal. Or, ce produit viral a été transmis à une entreprise autrichienne qui l’a elle-même envoyée à des sous-traitants dans plusieurs pays, dont la République tchèque. Les chercheurs tchèques ont injecté le produit à des furets qui sont morts instantanément !

C’est dire la virulence du produit… Imaginez qu’il ait servi pour vacciner des humains… Couic ! Couic !.

Toujours est-il que les autorités des pays concernés enquêtent sur cet accident, de même que l’OMS et Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies (ECDC).

Toutefois, Baxter International – tout en reconnaissant que la contamination était due à une erreur de manipulation dans son laboratoire autrichien – refuse d’en dire plus, arguant le secret industriel.

Il est bien entendu inquiétant de constater que des souches de virus attaquant l’homme et l’animal puissent se côtoyer ainsi dans des laboratoires… Nous savons maintenant, notamment avec les prions et la «vache folle» que la «barrière des espèces», naguère réputée infranchissable est devenue relativement poreuse comme en témoignent les cas de contamination – le plus souvent mortelle – des humains par le virus de la grippe aviaire.

Autre affaire mettant en cause un laboratoire… Les OGM sud-africains victimes d’un bug, la récolte est condamnée. 82.000 hectares de 3 variétés de maïs OGM Monsanto achetés par les paysans sud-africains ne produisent rien ou plutôt des plantes dont les grains ne sortent pas !

Selon Monsanto ce problème serait dû à un problème lors du “processus de fertilisation en laboratoire”. Et les paysans devraient être indemnisés, ce qui est bien la moindre des choses !

Il reste que pour Marian Mayet, directrice du Centre Africain sur la Biosécurité (Johannesburg), c’est la technologie de production des OGM elle-même qui est en cause, estimant qu’il est impossible qu’une erreur de laboratoire porte sur 3 variétés en même temps.

La situation est d’autant plus grave que le maïs est l’aliment de base de la population et qu’en conséquence, l’équilibre alimentaire de la région est fortement menacé.

Cet épisode est sans doute l’occasion de battre en brèche l’argument – imparable ! – selon lequel les OGM seraient «la» solution à la malnutrition et aux famines dans les pays sous-développés.

Il n’y a rien de bon à mettre l’alimentation mondiale dans les mains de tels margoulins… Ils produisent et vendent à tour de bras des produits de m… pour leur seul profit. Pourquoi et comment les Sud-Africains sont-ils devenus consommateurs de maïs ? On ne me fera quand même pas croire que c’est une plante autochtone d’Afrique… Quelles céréales vivrières a-t-on fait disparaître pour produire du maïs, de surcroît gourmand en eau ?

Conflits d’intérêt chez les experts scientifiques ou médicaux… Le problème n’est pas nouveau. J’ai déjà eu l’occasion de l’aborder. Certains cas sont plus graves que d’autres quand il apparaît que les experts sont carrément achetés.

Mais point n’est besoin parfois de rémunération sonnante et trébuchante pour qu’il y ait néanmoins conflit d’intérêt. Un professeur de médecine, membre de l’Académie de médecine, peut très bien tirer un prestige supplémentaire d’être reconnue comme une figure éminente du Conseil scientifique de Bouygues Telecom… Cela fait très bien sur sa carte de visite.

Tel est donc le cas d’un certain Pr André Aurengo, auteur d’un communiqué prétendant que les antennes relais ne présentent aucun danger pour la santé publié le 4 mars 2009, à peine un mois seulement après que Bouygues Telecom ait été condamné à démonter ses antennes. Surprenante et inhabituelle célérité ! épinglée par le Canard Enchaîné…

Antennes Relais : le Canard Enchaîné épingle l’Académie de Médecine

Il semble bien d’ailleurs que l’Académie de Médecine soit désormais vouée au sauvetage des industriels pollueurs ou empoisonneurs… Elle était ainsi montée au créneau pour soutenir contre toute prudence scientifique les produits pour bébé – et notamment les «trousses de naissance» généreusement distribuées dans les maternités aussi bien privées que publiques dont un certain nombre de scientifiques et de médecins jugent qu’elles constituent de véritables cocktails de poisons….

Mais l’on trouve bien pire : Scandale de grande ampleur dans l’industrie pharmaceutique. L’article nous apprend que «le Dr Scott S. Reuben, un des chercheurs américains les plus prolifiques dans le domaine du traitement de la douleur postopératoire, a fabriqué de toutes pièces la plupart des données de ses recherches, depuis 1996, au profit de plusieurs géants pharmaceutiques. Pfizer et Merck notamment».

Ainsi, il n’aurait jamais effectué le moindre essai clinique qu’il décrit pourtant dans au moins 21 (sur 76) articles scientifiques publiés depuis 1996… Parmi les médicaments qu’il a ainsi «promus», le Vioxx de Merck dont on sait qu’il a dû être retiré en 2004 du marché en raison de sa dangerosité… Pour les seuls Etats-Unis : 160.000 crises cardiaques et 27.785 décès !

Mais l’industrie pharmaceutique vise le médicament miracle – entendre le «block-buster» qui génère chaque année au moins 1 milliard de dollars… Les objectifs de santé publique passent au second plan.

Dans cette affaire, aucun doute : non seulement le Dr Scott D. Ruben était payé par les firmes pharmaceutiques pour ces essais cliniques, mais plus encore l’article précise «qu’il était rétribué par la firme Pfizer pour animer des conférences entièrement à la gloire de ses médicaments»

Ensuite de quoi, interdit de rigoler quand un porte-parole de la firme déclare : «Nous attendons des chercheurs indépendants qu’ils soient sincères et motivés par le désir de faire avancer les soins aux patients. Nous sommes très déçus d’apprendre ces allégations au sujet du Dr Scott Reuben»… Merci de sortir vos mouchoirs !

Nettement plus réaliste, le Dr Jerome Kassirer, ancien rédacteur en chef du New England Journal of Medicin et spécialiste des conflits d’intérêt dans l’industrie pharmaceutique admet que « Lorsque les chercheurs sont redevables d’entreprises pour une grande partie de leurs revenus, il existe une tendance évidente à obtenir des résultats qui leurs sont favorables»

Ou les limites – sonnantes et trébuchantes - de la beauté de la science !


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