Magazine Blog

Quels sont les limites de l'exploitation des UGC ?

Publié le 06 septembre 2007 par Faucompré Pascal
User Generated Content, le mot magique pour tous les concepteurs web 2.0. Et pourtant ce terme commence à révolter quelques uns. Car au bout du compte, toute peine ne mériterait-elle pas salaire ?
J'ai déjà pointé du doigt ici sur l'exploitation abusive (et je pèse mes mots) des internautes amateurs et même professionnels pour le compte d'un site (qu'il soit web 2.0 ou non).
Or une des composantes du phénomène web 2.0, c'est de faire de l'internaute le rédacteur, le concepteur, l'acteur, du concept, ce qu'on appelle le User Generated Content (UGC).

Aujourd'hui peu de gens s'étonnent de voir de nombreux concepts se créer à base d'UGC dans le seul but de générer du contenu à moindre coût (donc du trafic) pour se faire un max de tunes sur les Google adsense (entre autre).

Eric Dupin m'a rappelé à l'ordre (indirectement) alors que je n'avais vu aucun mal à son idée de concours graphique. Il s'est fait blackbouler par les officionados du web, estimant que cette réalisation était du travail déguisé. Résultat annulation du concours et justification hasardeuse
Eh oui, on oublie vite que, bien qu'on soit sur le net, il existe des lois en France qui protègent les travailleurs (quoiqu'en disent les syndicalistes et les extrémistes de gauche).

Vous me direz que je crache dans la soupe avec Zineo. Et pourtant, je pense que toute la différence est là.

Alors dans quelle limite peut-on faire appel aux UGC ?
Juridiquement : aucune idée. Peut être que Maître Eolas pourrait nous éclairer.
Déontologiquement (quelle prétention !): à partir du moment où ça ne sert que l'intérêt de l'utilisateur et des autres utilisateurs.
Je m'explique : les Forums sont un excellent exemple. J'ai un problème, je le soumet, on me répond directement et j'en fais bénéficier tous les internautes. Ainsi, les sites de question/réponse comme Yahoo Answer ou les sites d'avis tel voozici, ou vinivi ont donc un véritable intérêt pour chacun.
Autre exemple : les sites participatifs de type Agoravox. J'ai un avis sur un sujet, je le publie et chacun peut en discuter (respectablement). Rien ne me choque.
Un concept de journal citoyen comme Zineo permet à des associations de faire connaitre leur manifestation ou à tout citoyen de s'exprimer sur tel ou tel sujet. Là encore aucune exploitation professionnelle. L'encyclopédie du net Wikipedia est aussi un bon exemple, malgré quelques boulettes. (voir l'histoire du gouvernement australien)

Là où je pense qu'il ne faut pas dépasser les limites, ce sont tous les concepts qui font appel au talent, aux compétences d'une personne pour les mettre à leur profit.

Et là je cible la plupart des plateformes vidéos, quelques réseaux sociaux, quelques blogs collaboratifs, (et bien d'autres exemples, mais je pense que nombre de sites devraient comprendre l'allusion) où seulement quelques uns tirent leur épingle du jeu au détriment d'autres.
La question va vite se poser aussi pour les sites "Pro/Am" qui déferlent, et où journalistes vont se confronter aux avis d'experts (non rémunérés).

Tous jouent sur une corde raide dont la tension pourrait lâcher un jour. Je pense que l'internaute doit toujours trouver son compte dans sa contribution. Soit pour son propre compte soit pour l'intérêt général, mais surtout pas pour l'intérêt du site ou d'un unique tiers.

Dernier exemple en date
qui fait encore bondir la netosphère : le cas Marie Digby. Cette jeune chanteuse talentueuse a généré un buzz incroyable grâce à ces vidéos où elle reprend des chansons connues avec sa guitare. Sauf que cette chanteuse avait signé depuis quelque temps un contrat avec Hollywood Records, bien avant son succès sur le net (contrairement à ce qui était dit). Les internautes se sentirent alors trompés.
On voit donc bien les limites de l'UGC. Il ne faut pas bluffer sous peine de contre-buzz.




Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Faucompré Pascal 1 partage Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines