L’instant est charnière. Soit je prends tellement de retard que j’arrete ce blog, suite a trop de retard cumulé, soit je rattrape et je raccroche les wagons. C’est courageusement que je
choisis la deuxième option, avant qu’on ait trop de dates. On m’a dit « mais reprends aux dates d’aujourd’hui, laisse tomber les anciennes ! », mais, diantre non ! Je tiens au caractère exhaustif
de ce site et aucuns de nos méfaits ne peux manquer. J’enlève donc la poussière de l’interface administrateur, je regarde , une larme a l’œil, le nombre de visites quotidiennes effondré, je
rassemble mes souvenirs et je me lance !
A peine le temps de se remettre de la Chine que nous repartons à Londres ! On est encore un peu en Asie quand nous prenons le mini bus à 7h, direction Calais, euro tunnel. Une fois n’est pas
coutume, c’est Adam qui ne se pointe pas au RDV. Non seulement il est à la bourre mais en plus il s’est trompé d’endroit !Faut dire qu’on a innové aujourd’hui, un camion part du sud, au point de
rencard habituel, et un autre part de porte de la Chapelle. Petites sueurs froides, si on rate le train de 10h30, on est vraiment dans de sales draps. Extraits des coups de fils : «- t’es ou ?
–prends un taxi ! – Mais non c’est bouché –C’est quoi la station de métro la plus proche ? – Il faut qu’il prenne le bus alors… - A pied on y arrivera jamais ! – Alors ? t’en es ou ? – Tu trouves
pas de tacos ? – Et le bus ! –C’est la meeerde… -Les autres ils sont ou ? – C’est quoi les horaires de l’eurostar ? – T’es à pied ? » Pour couronner le tout il pleut des cordes et il fait très
froid. La journée commence en fanfare. Finalement, Adam arrive, trempé jusqu’aux os, le souffle court, et nous arrivons juste à temps pour prendre le train après avoir risqué notre vie sur
l’autoroute.
Prendre l’euro tunnel en voiture ,c’est vachement marrant. Après être passés par une gare de péage géante, ou Adam a subi son traditionnel contrôle approfondi ( c’est dingue ,ça ne rate JAMAIS !!),
nous garons le mini bus dans un wagon géant, aux airs de bunker sur rails.
Les anglais dans la place !!
J'me la pète devant le jazz Café
Sortis du train, il y a encore de la route pour aller à Londres. Le temps de se paumer un petit peu dans la capitale et nous arrivons enfin au Jazz Café. Finalement, on est un peu en avance, en
attendant le deuxième camion, on tente un fish&chips. Franchement, je comprends pourquoi on dit que la bouffe anglaise est dégueue. C’est sec et sans saveur, on ne m’y reprendra pas. La
programmation du club laisse rêveur. Chaque nom nous fait pousser des exclamations ( Omar, Arested Development, Sly & Robbie, Mad Professor, Azymuth ! , James Taylor Quartet... pfff... ) et on
ne compte plus les lives mythiques enregistrés ici.
La preuve en image
patou : " hheeuu, cane you ripite, plize ? "
A l’interieur, c’est un choc : Ca pue, c’est petit, presque miteux. On est à peine accueillis par un bonjour. La scène est étroite, toute en longueur. La balance se passe bien, le seul technicien
sur place est un vieil anglais pas très excité mais qui connait son affaire. Nous jouons tard , a minuit, il y a un groupe de salsa qui joue avant nous. Ca enchaine au Jazz Café. On partage les
loges avec eux, pratique pour deux groupes de dix personnes. Ce concert marque la sortie du disque en Angleterre. Il est tard, et nous sommes inconnus ici, la salle n’est pas bondée. Mais on est au
taquet, on est au Jazz Café quand même ! On va leur mettre un tarte à ces angliches ! Nous finissons devant un public enthousiaste et les retours « locaux » sont bons.
After sympathique à l’hotel, évidemment excités de notre soirée…