Jusqu’à présent les noms de Fring, Truphone, Nimbuzz, SiPhon n’étaient pas très connu du grand public et plutôt utilisés par quelques utilisateurs initiés de manière marginale. Ceci même si certains fournisseurs ont plusieurs millions d’inscrits de part le monde. Ils permettent tous de passer des appels en Voix sur IP (VoIP) et d’atteindre dans certains cas des tarifs imbattables. Il est par exemple possible avec une connexion internet d’appeler en France depuis l’étranger comme vous le feriez depuis votre Freebox.
Mais voilà, Skype sur l’iPhone est sorti et a atteint plus de 1 million de téléchargements en 2 jours. Le buzz médiatique est là et les utilisateurs aussi. Pour les opérateurs ce n’est plus la même chose. En effet, dans le cadre des forfaits illimités, la connexion à internet n’est plus facturée au kilo-octet ou à la minute mais forfaitairement. Il y a péril pour eux car cela peut amener les utilisateurs à ne plus passer leurs appels via le réseau opérateurs mais via ces fournisseurs alternatifs. Les opérateurs se transforment alors en “fournisseurs de tuyau”.
Les bloucliers se lèvent donc et les interdictions arrivent …. T-Mobile et AT&T par exemple modifient leurs conditions d’utilisation et bloquent l’accès au systèmes de VoIP. Seul l’opérateur autrichien Mobilkom a osé passer un accord avec Fring. Les raisons invoquées pour le blocage sont souvent la garantie de la qualité du réseau mobile. Mais là où beaucoup dopérateurs en Europe se targuent d’avoir déployé le HSDPA (3,6 Mbits/s) et bientôt HSPA, il semblerait qu’il ne savent pas gérer une connexion VoIP qui nécessite seulement 128 Kbps pour être correcte. Il y a donc là quelque chose d’incohérent et ressemble à un protectionnisme pur et simple.