Magazine Politique

Sylvie Cancelloni (MoDem) candidate aux élections législatives à Puteaux-Neuilly ?

Publié le 06 avril 2009 par Frédéric-Michel Chevalier
2841362274_71843a7119_m La rumeur de la tenue en septembre prochain d'élections législatives partielles dans la 6e circonscription des Hauts-de-Seine (Neuilly - Puteaux) enfle ces jours-ci dans la presse. Jean-christophe Fromantin, le maire de Neuilly tiendrait déjà des réunions d'appartement à Puteaux, au cas où, nous informe le Figaro.
Si Jean-Christophe Fromantin ne dispose pas encore d'une véritable assise à Puteaux, malgré sa candidature aux dernières législatives de 2007, il peut compter sur le soutien très actif de Sylvie Cancelloni, qui avait déjà mis ses talents d'organisation de réunions d'appartement au profit de la campagne de Puteaux Ensemble.
Photo : Flickr

Un schéma tracé dès le lendemain des municipales

Le schéma est tracé depuis de long mois. Sylvie Cancelloni, qui n'a jamais caché ses liens avec Jean-Christophe Fromantin, souhaite former un ticket avec lui aux prochaines législatives. Une victoire, bien que peu probable, la mettrait en meilleure position pour défier Joëlle-Ceccaldi Raynaud aux prochaines municipales. Dans ce schéma, Christophe Grébert soutiendrait sa co-listière, membre du groupe Alternance Puteaux, et viserait les élections cantonales de 2011, avec le soutien de Sylvie Cancelloni.

A moins que Christophe Grébert, qui n'est pas parvenu à s'imposer sur la liste MoDem aux européennes du 7 juin, ne soit tenté d'y aller aussi. L'homme est candidat à tout et n'est pas assuré d'obtenir ne serait-ce qu'un strapontin sur la liste MoDem aux élections régionales en 2010. Minoritaire au MoDem, isolé à Puteaux depuis l'éclatement de Puteaux Ensemble, il pourrait être tenté d'accélérer les choses et de compter ses supporters espérant y obtenir un score honorable sur Puteaux pour prouver à ses détracteurs qu'il dispose encore de soutiens parmi les Putéoliens. Paris risqué, néanmoins, car il y a peu de chance qu'il retrouve les 25 % de Puteaux Ensemble, ce qui ne manquerait pas de l'affaiblir.

Quelle sera la position du MoDem ?

L'attitude d'Alexandre Harman, chef de file du MoDem à Neuilly, qui a refusé une alliance avec Jean-Christophe Fromantin aux dernières municipales à Neuilly, risque également de contrarier les projets de Sylvie Cancelloni. Candidat aux élections législatives de 2007, il pourrait être tenté de se présenter également, pour faire exister le MoDem à Neuilly. En effet, le parti de François Bayrou a été éliminé des dernières municipales au premier tour et ne dispose d'aucun représentant au Conseil municipal de Neuilly. Jean-Christophe Fromantin, quant à lui, a été élu avec l'investiture de l'UMP.

Dans ce contexte, Sylvie Cancelloni, si elle persiste dans son projet d'être suppléante de Jean-Christophe Fromantin, face à un candidat MoDem, serait en position délicate vis-à-vis de son parti et devrait le quitter, sous peine d'en être exclue. D'autant qu'elle a tout fait l'année dernière pour obtenir l'exclusion de Robert Bernasconi, militant MoDem de Puteaux, élu sur la liste Union pour Puteaux conduite par Joëlle Ceccaldi-Raynaud.

En outre, si Alexandre Harman est candidat, il y a fort à parier qu'il choisira pour le suppléer une personnalité de Puteaux qui aura le soutien de la section locale. Il en va de la cohésion du parti Orange dans la circonscription, les discordes lors des dernières municipales avaient abouti à l'absence du MoDem lors de ce scrutin et les blessures ne sont pas encores cicatrisées. Ce ne sera donc ni Sylvie Cancelloni, ni Christophe Grébert. Evelyne Sanka, fidèle dans son engagement centriste depuis plus de 20 ans, présidente du MoDem de Puteaux aurait le profil.

Christophe Grébert, Conseiller municipal MoDem à Puteaux, ne peut donc prétendre à l'investiture MoDem que si Alexandre Harman renonce à y aller. Mais sa campagne s'annonce difficile : il n'a pas le soutien de la section de Puteaux et aucune assise à Neuilly, où l'électorat ne manquera pas de s'agacer de ses déclarations démagogiques et populistes et a peu de chance de se reconnaître dans notre "blogueur citoyen", ni dans ses propos provocateurs et déplacés sur la résistance.

Alternance Puteaux survivra-t-il à des législatives anticipées ?

Rien n'est moins sûr. Une élection législative anticipée ne manquera pas de faire ressortir les ambitions divergeantes des trois Conseillers municipaux d'alternance Puteaux.

Si Christophe Grébert se présente, il sera confronté à sa seconde de liste, qui ne laissera certainement pas passer l'opportunité d'être en ticket avec le maire de Neuilly. Et s'il ne se présente pas, comment pourra-t-il justifier de soutenir un candidat qui n'a jamais caché son soutien au président Nicolas Sarkozy et qui a été élu avec l'investiture de l'UMP, sans se trouver en porte-à-faux avec ses multiples déclarations publiques contre l'UMP et le Président de la République ?

Quant à Bruno Lelièvre, élu des Verts, pourra-t-il continuer à faire l'autruche et se réfugier dans le "ni-ni", refusant de voir qu'il siège dans un groupe MoDem ?
En effet, le partenaire écologiste institutionnel du MoDem est Cap 21, le parti de Corinne Lepage, qui n'entretient pas d'excellentes relations avec les Verts. S'il ne se représente pas sous l'étiquette des Verts, pourra-t-il faire autrement que de soutenir un candidat de son parti ? Les Verts accepteront-ils de ne pas être présent à ces élections ? Et, dans ce cas, ne seront-ils pas plutôt tenté par une alliance traditionnelle à gauche avec le PS, qui poserait la question d'un rapprochement de Bruno Lelièvre avec le groupe PS au Conseil municipal, animé par Stéphane Vazia ?


L'agenda politique risque donc de se précipiter, ce qui aurait le mérite de clarifier les choses à Puteaux plus tôt que prévu. C'est finalement le PS qui pourrait en tirer avantage, devenant ainsi l'opposition officielle à la majorité municipale, derrière son chef de file, Stéphane Vazia.

Finalement, contrairement aux multiples échos publiés sur MonPuteaux.com pour faire diversion, la question  à Puteaux ne serait pas tant de savoir si Jean Sarkozy sera candidat, mais qui trouvera-t-il face à lui. Pour ma part, je prendrai une part active à la campagne du candidat désigné par l'UMP, qui recevra mon soutien pour préserver la majorité présidentielle.

Frédéric Chevalier


Retour à La Une de Logo Paperblog