Des compléments alimentaires souvent inutiles

Par Benjamin Tolman


France - Alors qu’une enquête révèle que 20 % des adultes et 11 % des enfants consomment des compléments alimentaires, la consommation de ces produits serait souvent superflue, sauf en de rares cas, telle une prescription médicale.

L’étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA 2) a enquêté auprès de 5 500 personnes. Elle révèle que près de 20 % des adultes, plus d’un quart des femmes et un peu plus de 11 % des enfants ont recours aux compléments alimentaires.
Ces produits réunissent des nutriments (vitamines, minéraux, acides gras essentiels, acides aminés) destinés à compléter l’alimentation. Ils peuvent combler un manque mais ne remplacent en aucun cas certains aliments. Une cuisine saine et équilibrée est d'ailleurs censée répondre aux besoins journaliers recommandés et éviter leur consommation.
Ces compléments s’avèrent utiles en cas de carence ou de déficit nutritionnel. Seuls certains groupes de population, comme les personnes âgées placées en institution et les personnes en grande précarité, sont considérées comme réellement à risque. Un avis médical permet souvent de lever le doute sur l’utilité des compléments.
Ils peuvent se révéler dangereux s’ils deviennent source de déséquilibre alimentaire. Dans le cadre d’une alimentation équilibrée, les compléments ajoutés aux minéraux et vitamines issus de la nourriture peuvent faire dépasser les doses maximales conseillées : les risques sur le long terme sont possibles mais pas prouvés.
Une alimentation saine, diversifiée et équilibrée suffit à amener les nutriments nécessaires au corps. Aucun complément alimentaire ne remplacera ni n’équivaudra jamais un aliment.