Sale affaire. Il faisait froid et sombre ce matin-là. Pas réveillé, mal rasé, ou le contraire, je pantouflais jusqu'à la boîte aux lettre que le facteur, je le pressentais avec ma troisième narine, venait de nourrir comme on gaverait une oie. J'ouvris la boîte aux lettres.
Pas de surprise. On ne surprend pas un vieux privé comme moi qui a roulé sa bosse parmi les quatre coins du canton.
Sale affaire que voilà. Mon commanditaire habituel, mon Charlie à moi, qui n'hésitait pas à m'appeler sa drôle de dame lors de nos lendemains de "réunion" (bien trop fréquentes à mon goût, moi qui ne boit que du diabolo kiwi en temps normal), bref, mon boss venait de me mettre sur la piste d'un tueur multirécidiviste. Le genre de gars qui me ressemble, qui marche parallélement à moi, la seule différence est que son chemin à lui se trouve sur le talus boueux qlors que le mien est sur l'accotement non stabilisé. On est peu de choses.
Sale affaire... Enquêter sur un meurtrier lui aussi détective. Entre collègues, on se comprend. Donc entre collègues, pas de pitié. La bataille s'annonçait rude, un seul en sortirait debout, les bras pétés et quelques côtés aussi félées que ce qu'il resterait de l'esprit, mais vivant. Vous voulez savoir qui a vaincu qui ? Est-ce vraiment cela l'important ?
Sale affaire. On donne au public ce qu'il attend. Cliquez donc en-dessous, si votre coeur tient mieux la descente sans parachute que le mien...
[TEST] Détective Conan : Enquête à Mirapolis