Le 26 mars dernier, la Conférence des présidents d'universités (CPU) rappelait à l'ordre les enseignants et les étudiants, estimant que pour le bien des seconds, les premiers devaient se remettre au travail et dispenser de nouveau leur savoir.
Aujourd'hui, Lionel Collet, président de la CPU, explique que ça suffit, derechef : en effet, il « y a eu suffisamment d'avancées pour considérer qu'il est temps de reprendre les cours ». Et surtout, voilà près de 10 semaines de cours qui ont été manquées. Le temps va désormais être compté pour parvenir à « réaménager l'enseignement et permettre le bon déroulement des examens ». Examens qui sont laissés à la discrétion des présidents d'universités, bien entendu, comme il le précise.
D'ailleurs, « si les cours restent perturbés au-delà de mi-avril, après les vacances, l'année universitaire sera menacée » dans le cas de certains étudiants, mais pas tous, manifestement. De plus, les négociations n'ont pas apporté entière et pleine satisfaction, mais suffisamment pour que l'on estime qu'il est temps de reprendre le chemin des écoliers.
Pour lui, la situation est aujourd'hui coincée entre « ceux qui donnent et ne veulent pas dire qu'ils donnent, et ceux qui reçoivent, et ne veulent pas reconnaître qu'ils ont obtenu des choses ». On remettra les choses dans l'ordre en considérant 1/ le gouvernement, 2/ les syndicats.
Aujourd'hui, le mouvement commence à dériver, et « l'université prend le risque de s'affaiblir en laissant partir des étudiants vers des établissements privés ou vers les filières sélectives ». En outre, certains pays avec lesquels des accords d'échange - Erasmus et autres - pourraient ne pas réitérer leur confiance, du fait des nombreux cours qui ont été supprimés.