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Mon Zemmour

Publié le 06 avril 2009 par Jeanvalles

Je n’arrive plus à l’appeler autrement que “mon zemmour”. Je me suis enfilé “le premier sexe” d’un coup hier soir. Je n’ai pas débandé, c’est le cas de le dire. Au bout de quelques pages à peine, ma main droite est descendue entre mes jambes pour vérifier si tout était là, m’assurer que je n’étais pas devenu un transsexuel, ex-travesti et ex-compagnon d’Éric Cantonna. Une demie molle naissante me rassure. Je garde ma main droite à poste et ne la remonte que pour tourner les pages. Je reste sur mes gardes et protège mes attributs de ces effrayantes révélations. Devant ce défilé de mots, mon pénis courageux se met au garde à vous. Je suis nu comme un vers ma compagne à mes côtés s’endort. Le livre d’Éric Zemmour dans la main gauche m'hypnotise. Enfin un messie pour nous les hommes, pour nous redonner un sexe flamboyant. Mais si, je vous le dis, il est la contraction entre zénith et amour. Zénith, parce qu’il révèle notre point culminant notre phallus autorisé à Être. Amour pour son goût prononcé des amours, période de rut qui chez nous les hommes est en toute saison. Éric Zemmour est donc là sur terre et j’aime cet homme venu nous libérer du mal, venu nous réveiller, venu nous dire : où sont les hommes?... Où sont les mâles ?... Debout les gars... Ouais, debout, fini la bitte, une bitte ou ma bitte. Terminé cette appellation féminine de mon sexe désormais je l'appellerai mon zemmour... Donc mon zemmour dans une main, je continue de l’autre, la lecture de mon petit livre rouge. Quand la voix d’un soldat de la 2e armée de réserve me susurre : “ il  est si excitant que ça cet Eric pour te mettre en ériction”... Et elle part dans un éclat de rire que je vis comme une fusillade. Je la vois enfin comme ce qu’elle est, ce démon totalitaire, cette féministe. Sa blague ne me fait pas rire. Je suis déjà un croisé, sauveur des peuples européens. Je la regarde en biais, lui lance un “lopesa” qui fonctionne comme un sésame. Elle me dit : “ tu m’excites...” Je me tourne vers elle. Elle me touche mon zemmour, se rapproche et me glisse au creux de l’oreille : “ fais-moi l’amour, mon chéri.” Et là je débande... C’est baiser que je voulais... Elle sourit, soupèse mon zemmour, le fais sauter dans sa main et me dit : ”c’est mou”... J’entends zemmou... elle part à nouveau dans un éclat de rire, c’est une exécution. Elle se colle contre moi, câline comme si j’avais fait une bêtise. Elle me caresse les cheveux. La conne, c’est mon zemmour qu’il faut caresser. Voyant là, la faiblesse de cette bidasse, je reprend vigueur. Je la mets sur le dos et lui prends les genoux pour la mettre à quatre pattes... Ouais, à quatre pattes toutes les femmes sont belles... Elle râle et me dit : “non chéri comme dans la guerre du feu, comme Ika et Nao, face à face”...
C’est ça comme des femmes... Niet, la guerre c’est moi qui la mène... une tape énorme sur le flan de la fesse, une deuxième encore plus forte, la surprise l’immobilise, je la retourne et paf en levrette la féministe.... Pour finir, je répands mon sperme en forme de Z sur son cul. Je suis devenu un Zemmouriste, un combattant de la liberté de bander en toute impunité, avec cette arme absolue ressuscitée: le Zemmour.
Le premier sexe, Eric Zemmour, 2006

Jean Valles


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