Viens me border, j’ai peur…

Pas moi, moi je suis un tought. La Française. Elle avait peur dans son lit toute seule. La pauvre avait écouté un vilain film d’horreur toute seule et s’imaginait que l’histoire du film allait se matérialiser dans son petit 4 et demi de St-Hyacinthe. Ce que l’imagination peut faire! Prétexte ou crainte réelle?

Minuit sonne, mon téléphone aussi. Une belle heure pour avoir la frousse.

- Allo… tu dormais?
- Non mais je m’y apprêtais.
- J’ai peur dans mon lit, viens me protéger avec tes biceps immenses. (Ça ressemblait à ça, mettons)
- Mais là, tu as vu l’heure? Ça n’a aucun sens.
- Non mais si tu viens, je vais t’en devoir une!
- On va faire l’amour?
- Non je suis dans ma semaine.

Là ici, en sachant que la rivière coule, toutes tentatives de refus seront perçues comme un rejet pour cause qu’elle est handicapée du sexe. Et il ne faut pas avoir de préjugés envers les gens handicapés donc j’ai dû accepter, bien malgré moi, en pensant à la pipe que j’aurai éventuellement.

Avec elle, je suis bien. Bien dans ses bras, bien dans son lit. Mais je ne sais pas si je serais bien dans sa vie. Vous savez quand on apprécie la tête de quelqu’un dans le creux de notre épaule, mais pas nécessairement chaque soir. Elle me dit qu’elle ne veut rien de sérieux mais j’ai peur que ça dérape. Surtout qu’elle vient vivre dans ma ville sous peu. Questionnement!

Une chose est certaine par contre: je suis terriblement fatigué aujourd’hui, alors bonne nuit à 16h35.

D.