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Avidité, rapacité, …

Publié le 06 avril 2009 par Jfa

Certes, les PDG du CAC 40, néo-adorateurs du veau d’or, dont l’actualité apporte tous les jours les exemples de la goinfrerie et en repousse les limites, ne sont pas tous directement responsables de la crise économique et financière qui va faire près de 100 millions de chômeurs supplémentaires dans le monde d’ici 2013.

Certes, pour une bonne partie d’entre eux, ils se considèrent irréprochables, traversant dans les clous, respectant les limites de vitesse, ne fumant pas au restaurant, bons pères et bons maris. Il sont d’ailleurs reconnus comme respectables par l’establishment politico-médiatique et la ploutocratie qui nous gouvernent. Ils sont pour la plupart sortis des meilleurs écoles, gestionnaires compétents…

Mais je ne peux que m’interroger sur cet appétit insatiable de fric, de grisbi, de blé, qui, en fait, devient leur caractéristique première.

Pourtant, j’admet que le mérite et le travail puissent se payer, même cher dans certains cas. J’admet des différences dans une société, y compris de revenus et de patrimoine. Mais à ce point ! Et en arriver à se faire voter des bonus mirifiques quand la crise plombe et va plomber une grande partie de la société et que les résultats de leurs société sont mauvais. Se faire voter des retraites, à vie de plusieurs millions d’€ par an. Sont-ils génétiquement programmés pour agir comme des rats ? Est-ce appris au cours de leurs études ? Ont-ils de tels besoins ? A moins que le système, rendu fou par le consensus de Washington et le toujours plus des néo-libéraux ne pousse à ces boulimies incontrôlées. A moins que le désir mimétique décrit par René Girard ne déraille.

Bling-bling et Rolex, séjours en yachts ou en hôtel de luxe de narco-trafiquant, multiplication des indemnités présidentielles, achat d’avions luxueux, confiscation de l’état à son profit. Ils ont même réussi à faire élire leur clone. Un clone soucieux de singer leurs pires travers mais en parvenu, avec en prime la vulgarité, l’exhibitionnisme et l’auto-satisfaction.

Ce G20 arrêtera-t-il ce hideux spectacle ? Ils devraient pourtant garder à l’esprit ce bon sens de paysan pour lequel plus le cochon est gras, plus se rapproche l’instant où il sera mangé.

- Rappel. Université populaire des Alpes Maritimes, ce soir mardi 7 avril,19h-20h45, campus St Jean d’Angely, JF. Auvergne: “Qu’est ce qu’apprendre ?”.

- En France, “Les bénéficiaires de stock-options ont gagné 2,2 milliards d’euros en 2008″. Le Monde . “La valeur nominale des titres distribués en 2008 serait donc de 8,8 milliards d’euros”. Quelqu’un parlait de rapacité ?

- “…quand, pendant une trentaine d’années, les riches proposent aux autres, à tous les autres, classes moyennes comprises, ce pari absurde : “Pile, je gagne, face, tu perds”, ou sa déclinaison récente : “Pile, je garde mon bonus, face, tu perds ton emploi”, ils s’exposent à ce qu’un beau jour les autres en question refusent de jouer plus longtemps et leur demandent des comptes. Nous y sommes”. (…) “Le plus stupéfiant est que l’aristocratie contemporaine, celle de l’argent, s’est si bien habituée à ses privilèges qu’elle n’imagine même plus qu’on puisse lui demander d’y renoncer. Au point d’avoir oublié que, pour être rares, les Nuits du 4 août se produisent parfois. Et que les privilèges peuvent être abolis”. Le Monde.

- “G20, un coup d’épée dans l’eau”. Le Monde.

- Patrons et patrons. Le Monde.


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