Jour de lumière.
Plan large sur un volcan en fusion, un site : la décharge de Managua (Nicaragua), appelée « La Chureca », où vivent 1 500 personnes ; 1 500 personnes qui fouillent, récupèrent, trient réparent, recyclent, revendent. Et mangent, parfois. Ils sillonnent les fumeroles, foulent les immondices, quadrillent les déchets, vivent là à l'instar des oiseaux et des rats. On ne va pas faire de misérabilisme facile, ni même dire que nos sociétés engendrent des castes aussi cloisonnées qu'en Inde, où l'inégalité est la fatalité du capitalisme sauvage.
Le 6 mars 2 008, ce lieu d'extrême pauvreté qui n'a d'autre voix que sa calamiteuse condition, qui n'a d'autre recours que son confinement à ciel ouvert, qui n'a d'autre avenir que l'acceptation tacite et muette de la misère, ce lieu dévasté a été visité, comme en un jour de lumière, par des centaines d'étudiants et de de jeunes autour de l'orchestre Bradiggan. (Si vous comprenez l'anglais, vous en apprendrez plus sur le site)