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On n'a rien appris de la crise de 1929 !

Publié le 07 avril 2009 par Pierreregnault
Comment une crise financière comme celle que nous vivons depuis 2008 peut-elle se produire ? Pourquoi la spéculation emport tout, y compris la raison des "meilleurs économistes" ? Pourquoi les banques se révèlent-elles incapables d'éviter une crise mondiale de la finance ? Pourquoi et comment ceux qui ont décrié le trop d'état font appel à lui, pour ensuite le rejeter à la moindre reprise ?

"L'histoire se répète-t-elle et ceux qui sont demeurés étrangers à son cheminement souvent douloureux sont-ils condamnés à emprunter à leur tour les mêmes sentiers ?" se demande John Kenneth Galbraith.

On n'a rien appris de la crise de 1929 !On peut vraiment se le demander et John Kenneth Galbrailth en fait une éclatante démonstration dans un petit livre écrit ... en 1955, pour décrire et expliquer les processus qui ont abouti à la crise boursière de 1929 et à la grande dépression de dix ans qui a suivi, avec au bout la guerre mondiale !
Amour de l'argent facile, marée croissante de la spéculation par ceux-là mêmes qui sont chargés de l'empêcher, utilisation de techniques bancaires qui permettent d'encaisser des bénéfices sans même avoir à avancer l'argent,
...
Gagner rend crédule et permet de croire que ça va durer, "
ainsi s'installe une véritable orgie spéculative".

Cette fois-ci la spéculation se double d'un système de crédits hypothécaires - que Sarkozy enviait en pleine campagne présidentielle à l'Amérique - où l'on prête en fonction, non du revenu de chaque ménage, mais de la valeur estimée du bien immobilier, qui lui-même est l'objet de spéculation. S'y rajoute des
hedge fund, les paradis fiscaux, etc.
La question qui se pose est de savoir si une dépression comme en 1929 - qui a duré 10 ans - est possible aujourd'hui. Nul ne le sait.
Le G20, nous dit-on, s'est mobilisé, a été un succès et  a engagé une politique de relance efficace. Il faut l'espérer. On parle déjà de frémissement dans l'immobilier, de reprise dans l'automobile grâce aux "primes à la casse".
Il est important de se rappeler que le retour de l'Etat et des politiques interventionnistes et keynesiennes a été très vite balayé par les années Reagan.
Comme si on n'avait rien appris de 1929 !
Il faut relire de temps en temps ce type d'ouvrage qui n'a rien perdu de son actualité et de sa pertinence.

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