"L'histoire se répète-t-elle et ceux qui sont demeurés étrangers à son cheminement souvent douloureux sont-ils condamnés à emprunter à leur tour les mêmes sentiers ?" se demande John Kenneth Galbraith.

Amour de l'argent facile, marée croissante de la spéculation par ceux-là mêmes qui sont chargés de l'empêcher, utilisation de techniques bancaires qui permettent d'encaisser des bénéfices sans même avoir à avancer l'argent, ...
Gagner rend crédule et permet de croire que ça va durer, "ainsi s'installe une véritable orgie spéculative".
Cette fois-ci la spéculation se double d'un système de crédits hypothécaires - que Sarkozy enviait en pleine campagne présidentielle à l'Amérique - où l'on prête en fonction, non du revenu de chaque ménage, mais de la valeur estimée du bien immobilier, qui lui-même est l'objet de spéculation. S'y rajoute des hedge fund, les paradis fiscaux, etc.
La question qui se pose est de savoir si une dépression comme en 1929 - qui a duré 10 ans - est possible aujourd'hui. Nul ne le sait.
Le G20, nous dit-on, s'est mobilisé, a été un succès et a engagé une politique de relance efficace. Il faut l'espérer. On parle déjà de frémissement dans l'immobilier, de reprise dans l'automobile grâce aux "primes à la casse".
Il est important de se rappeler que le retour de l'Etat et des politiques interventionnistes et keynesiennes a été très vite balayé par les années Reagan.
Comme si on n'avait rien appris de 1929 !
Il faut relire de temps en temps ce type d'ouvrage qui n'a rien perdu de son actualité et de sa pertinence.