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Philippe Val à France-Inter : «Ecoutez la déférence»

Publié le 08 avril 2009 par Gezale
Je m'empresse de vous conseiller la lecture de « Siné-Hebdo » qui titre, ce matin, « Val tragique à l'Elysée-un mort ». L'avis de faire-part encadré de noir comporte également le dessin d'une tombe dotée d'une croix sur laquelle ont peut lire : « Charlie-Hebdo» regrets.
Ceux qui n'ont pas connu les heures glorieuses du vrai Charlie-Hebdo doivent savoir qu'à l'occasion de la mort du général de Gaulle, le journal satirique avait titré : « Bal tragique à Colombey, un mort ». Ce titre faisant lui-même référence à un incendie tragique ayant eu lieu dans une boite de nuit avec plusieurs dizaines de morts et de blessés. Le journal satirique fut interdit par le pouvoir.
Pourquoi Siné s'en prend-il à Philippe Val ? Tout simplement parce que celui qui fut un histrion dérangeant est devenu un féal complaisant. Lors du référendum sur le traité constitutionnel européen, Philippe Val s'était engagé à fond les manettes en faveur du Oui tout comme certains hommes politiques (à Louviers aussi) intellectuels de droite et de gauche et tout ce que ce pays compte d'européistes fervents. C'était évidemment son droit le plus strict. Mais les partisans du Non furent, lors du vote, plus nombreux et le résultat fut considéré comme illégitime par les « ouistes ». On a, pendant la campagne, entendu un certain Philippe Val traiter Laurent Fabius de « criminel » parce que l'ancien premier ministre avait soutenu le non !
C'est cet homme-là que Nicolas Sarkozy veut voir à la tête de France-Inter après qu'il a désigné Jean-Luc Hees pour présider Radio-France. Stéphane Guillon ne se fait donc aucune illusion sur son avenir : il sera viré tôt ou tard par Val qui a reçu des consignes. La matinale de France Inter, explique Claude Legrand dans Siné-Hebdo, est devenue trop impertinente et le pouvoir ne la supporte plus. « France Inter, écoutez la déférence », titre-t-il !
Val est victime d'un mal trop répandu : le mal de la grosse tête. Il répond d'ailleurs très bien à une définition du journaliste qui vaut ce qu'elle vaut : « C'est quelqu'un qui passe 50 % de son temps à parler de ce qu'il ne connaît pas et les 50 autres % à taire ce qu'il sait. » J'espère évidemment avoir été une exception à la règle.

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