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Gustave courbet

Par Daniel Valdenaire

GUSTAVE COURBET

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Gustave Courbet (10 juin 1819 à Ornans Doubs - 31 décembre 1877 à La Tour-de-Peilz en Suisse) est un peintre réaliste français. Engagé dans les mouvements politiques de son temps, il a été l’un des élus de la Commune de 1871 

D’un profil assyrien et hongrois, buvant fort, parlant dru, pérorant, vaniteux, hâbleur, d’une truculence affichée, dont les outrances entretiennent la chronique scandaleuse dont Baudelaire s’afflige, mais sa correspondance révèle des traits plus subtils et sa peinture ne reflète nullement une nature aussi fruste. 

Comme les anciens maîtres, Gustave Courbet ensuisait sa toile d’un fond presque noir, à partir duquel il remontait vers la clarté.

  

  

Son hostilité déclarée à l’idéalisme, qui lui valut d’être qualifié par Baudelaire de “massacreur de facultés”, concerne l’académisme pseudo-classique et les “défroques romantiques” (comme il dit), qui survivent dans l’art de son temps et dont il entend le purger: elle n’exclut ni la poésie, ni la culture. “J’ai étudié, en dehors de tout système et sans parti pris, l’art des anciens et l’art des modernes” et “puisé dans l’entière connaissance de la tradition le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité”.  

  

Deux tableaux feront beaucoup parler de lui : Un enterrement à Ornans (1850) et L’Origine du monde (1866). Courbet n’hérite de personne et n’aura pas de disciple. 

  

Après quelques semaines passées dans le Jura (Le Locle, La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel), à Genève et dans le Valais, Courbet se rend compte que c’est sur la Riviera lémanique, grâce aux nombreux étrangers qui y séjournent, qu’il aura le plus de chance de nouer des contacts et de trouver d’éventuels débouchés pour sa peinture. 

  

Son naturel optimiste, cache pourtant une sensibilité à fleur de peau. Il s’analysait finement dans une lettre à Alfred Bruyas, son ami et protecteur des années 1850, en disant: 

  

“Avec ce masque riant que vous me connaissez, je cache à l’intérieur le chagrin, l’amertume et une tristesse qui s’attache au cœur comme un vampire”. 

  

À Paris, en 1870 et 1871, il est en première ligne pendant le Siège et la Commune, bien qu’il rêve de paix et réprouve la violence, et il exécute de puissants dessins (Louvre) d’après les scènes de répression qui suivent l’échec des communards. Désormais, la réaction s’acharne contre lui. Il est emprisonné à Sainte-Pélagie de juin 1871 à mars 1872. On l’accuse injustement d’être responsable de la démolition de la colonne Vendôme, et ses six dernières années se consument en procès. Ses tableaux sont refusés au Salon, ses biens confisqués pour payer la restauration de la colonne. En juillet 1873, il s’exile en Suisse, où il meurt, épuisé, quatre ans plus tard, à la Tour-de-Peilz. 

  

  


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