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Le syndrome de stockholm des pré-salariés du web

Publié le 13 avril 2009 par Oldchaps

Arthur, ça vous dit quelque chose? je parle du mauvais humoriste dont le spectacle fait un bide actuellement. Le monsieur sourire de la téloche à deux balles sur TF1. Un ami intime (c'est sans doute un grand mot) du président. Bref , l'archétype de l'arriviste parvenu. Le gars pas tellement doué, mais qui se gausse des autres pour en tirer bénéfice. Cela ne vous dit toujours rien ? je vous rafraîchis la mémoire. C'est lui qui se foutait de la gueule de ses copains à l'école afin d'en tirer un avantage immédiat. haaa ça y' est vous y êtes quand même !

Bref, je viens de découvrir le blog Choses vues. et à la lecture du billet de mry intitulé: Pourquoi il faut acheter 20 ans, j'ai vu un Arthur en puissance. Son auteur mry, un inconnu de la blogosphère, souhaitant faire carrière sur le modèle de son important prédécesseur, vient de lancer une polémique inutile.

La polémique et le syndrome de stockholm du net

En quoi tient cette polémique ? suite à ce billet de 20 minutes, nous apprenons que les méthodes low-cost utilisées par le magazine 20 ans pour relancer cette marque sont discutables. C'est à l'évidence un de ces magazines dont le business model est brillamment décrit dans la "possibilité d'une ile" de Michel Houellebecq.

Ces méthodes semblent discutables, comme le constate Filledurock, Soitbelleteparle ainsi que Babillages.

Là dessus MRY rebondit dans un article plein d'assurance dans lequel il invoque un nouveau modèle qui serait peut-être l'alpha et l'oméga de la presse de demain. Quelques paragraphes pour tenter de justifier quoi: que l'exploitation volontaire de certaines blogueuses, aux conditions de travail digne de Zola, est novatrice! mazette

Cela me rappelle d'ailleurs les discours d'employés du web qui étaient manipulés par leurs Angels-patrons, peu avant la crise du Web en 2001. Ils tentaient de justifier les pratiques inacceptables de leurs Angels-shareholders du web tout en acceptant de ne pas être payés, de faire 70 heures par semaine etc...il s en subissaient les conséquences directes (pas de salaires, pas forcément de fiches de paye etc...) mais défendaient l'investisseur. Cela ressemblait à s'y méprendre à un "syndrome de stockholm" de l'employé du net.

Le web progresse et "le syndrome de stockholm" du pré-salarié à qui l'on ne fait plus miroiter des stocks-options aux bénéfices potentiels mirobolants, mais seulement la notoriété semble donc toujours de mise. Le culte du tout-people est bien parmi nous.

Des putasses de blogueuses

Dans ce contexte là, mry alias Emery Dobligé prend le contrepied des 3 blogueuses afin de créer un buzz. Rien de spécial dans le landerneau du net me direz-vous: c'est la méthode qui a fait ses preuves sur TF1.

A une exception près: il traite les trois auteures des blogs précédemment cités de "putasse". Ce qui n'est pas très élégant! un bel euphémisme.

Mry peut maintenant se targuer de récolter les fruits défendus de sa sortie inutile. La web-économie a ses bouvard et Pécuchet; ses leviers de croissances semblent être les mêmes que partout dans le monde: la cupidité, la docilité et la vulnérabilité du personnel. Ceux-ci étant délocalisés grâce à internet, le syndrome de stockholm du web a de beaux jours devant lui.

CC, Hypos et Irene Delse ont également fait un billet sur ce sujet.

                     Blog: Choses vues

Le syndrome de stockholm des pré-salariés du web

PS: afin de ne pas abuser de wikio, j'innove en postant l'URL de ce billet à MRY au travers des commentaires de son blog qui ne sont pas libres d'ailleurs. Mais qu'est ce que la liberté au fond ? Mry a supprimé mon premier commentaire, c'est peut être ça la liberté finalement.


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