IBM investit des millions de « vrais » dollars sur Second Life.

Vu du ciel de Second Life, côte à côte, IBM rassemble de plus en plus d’îles. Lentement mais sûrement, Big Blue confirme sa foi dans les métavers et engrange les premiers succès en même temps qu’il subit aussi la première grève réelle dans un monde virtuel. Il en faut plus pour décourager la conquête et l’on annonce simplement un investissement record. IBM voit les choses en grand !

Pour IBM, tout commença par une île secrète cachée dans le métavers. C’est là, sous la direction de Irving Wladawsky-Berger, le Vice Président en charge de la stratégie et de l’innovation, qu’est née l’idée de permettre à ses équipes R&D situées aux quatre coins du monde, de partager idées et de créer les conditions d’un échange et d’un travail coopératif optimisé.

Réunions, groupes de travail et de recherche se sont ainsi formés, délocalisés diront certains, dans le métavers. Il n’en fallut d’ailleurs pas plus pour que les développeurs d’IBM mettent aussi leur talent autant au service d’aspects sérieux sur SL (intégration de la VoIP, développement du vidéo-conferencing) autant qu’à la création que de gadgets, de meubles et d’un service de traduction au service de tous les avatars

Un vrai travail collaboratif

Ian Hugues, l’un des deux « évangélistes en méta univers » nommés par IBM n’avait pas son pareil pour partager son credo. Considérant Second Life comme un wiki vivant, il a ainsi entraîné, lentement mais sûrement, Big Blue dans la grande aventure.

Réunions et formations se déroulent ainsi sur des îles publiques et privées. Mieux, plusieurs centaines de collaborateurs jouent le jeu et créent les conditions d’un travail collaboratif où les échanges s’accompagnent d’humanité. « Un avatar applaudit, bouge la tête, montre du doigt, précise Ian Hugues. Bien sûr, ce n'est pas le monde réel. Mais cela s'en approche bien plus qu'une visioconférence »

L’avantage sur la vidéoconférence classique est clairement exprimé. Les participants sont vraiment « là », à vos côtés et cette proximité développe autant l’interactivité que l’implication des équipes IBM dans l’invention et le développement de nouvelles technologies.