Le ministère de la Défense sans recettes extrabudgétaires

Pour bouler son budget 2009, le ministère de la Défense comptait sur les traditionnelles recettes "extrabudgétaires". En 2009, 600 millions étaient prévus pour compenser les effets de l'inflation et 1 milliard pour financer les besoins de paiement.
Eric Woerth, l'équilibriste du budget, a expliqué aux députés de la commission de la Défense qu'une "incertitude reposait sur les ressources extrabudgétaires à cause de la crise".
On sait déjà que la cession de fréquences militaires qui devait rapporter 600 millions ne sera pas finalisée cette année et vraisemblablement reportée d'année en année jusqu'à l'oubli
(lire  600 millions en moins dans le budget de la Défense ).
Les cessions immobilières, qui devaient permettre de récupérer 1 milliard ont elles aussi du plomb dans l'aile (un comble pour le ministère de la Défense).
Selon Mr Woerth, une décote d'environ 30% a déjà été appliquée à une partie des surfaces et Bercy tente de se rassurer en considérant que l'immobilier parisien n'est pas touché par la décote ...
Eric Woerth a aussi détaillé un plan B en commençant par minorer les besoins du ministère de la Défense puisque l'inflation est beaucoup moins importante que prévue. Dans le même genre de raisonnement, la baisse du prix du pétrole devrait aussi faire faire des économies à la Défense.
On attend avec impatience de savoir comment, dans le domaine militaire où la valeur finale est la vie des soldats, Mr Woerth va pouvoir inventer des valeurs sans risque d'explosion ...