Il faut tout d’abord bien comprendre que chaque Evangéliste n’a pas voulu TOUT raconter, comme le ferait un journaliste de notre époque. Chacun a son style, sa manière de présenter les faits, d’opérer des raccourcis bien étudiés (comme Saint Luc par exemple), sans pour autant ignorer ce qu’il ne raconte pas. Le but de chaque Evangéliste est de présenter Jésus à des interlocuteurs bien précis, différents par leur religion, leur culture, leurs coutumes, leur langue.
La « clef » de lecture pour comprendre ce qui s’est passé a nécessité de ma part un « travail d’horloger », fait en 1970, en utilisant simplement les seules données des Evangiles, étudiés, comme je l’ai fait pour les reniements de Saint Pierre, grâce à des tableaux synoptiques qui mettent rigoureusement sur la même ligne, les mêmes mots ou groupes de mots.
A ces tableaux synoptiques, j’ai simplement ajouté, dans mes recherches, une colonne, reprenant les données prises dans les visions de Catherine Emmerich. Et Catherine Emmerich donne une toute petite précision, qui ne se trouve pas dans les récits évangéliques, mais qui est la « clef » qui permet de comprendre tout ce qui s’est passé, et de rétablir la chronologie de ce Matin de Pâques, sans faire violence en aucune manière aux Evangiles, et en respectant strictement leurs données.
Je fais grâce aux lecteurs de tous ces tableaux synoptiques techniques, et me contente de donner le résultats, les conclusions, le « fil des événements », en commençant par la Crucifixion.
Pour établir la chronologie des faits, tels qu’on peut les déduire des Evangiles, je les prendrai individuellement, en partant de la Crucifixion jusqu’aux événements du matin de Pâques
DE LA CRUCIFIXION AU JOUR DE PAQUES
Voici donc à présent la synthèse de l’étude dont j’ai parlé ci-dessus, et qui permet de reconstituer le fil conducteur, et de retrouver le déroulement précis ders tous ces événements et leur enchaînement, sans faire aucune violence aux textes, et à partir de ces textes eux-mêmes, replacés dans le contexte de ce qu’a voulu dire et annoncer chaque Evangéliste à ceux auxquels il s’adressait.
S’il y avait eu la plus petite contradiction, on ne peut douter que les adversaires de cette « nouvelle religion » n’auraient pas manquer de la souligner, pour démontrer la fausseté des déclarations des Apôtres à propos de la Résurrection du Christ. Or, il n’y a rien à ce sujet. Et saint Paul, dans l’Epitre aux Corinthiens (chapitre 15°) cite les témoins, et précise même le nombre de « à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart d’entre eux vivent encore et quelques-uns sont morts » (1 Corinthiens 15, 6), sans que personne ne lui apporte la moindre contradiction !
Pour ne pas alourdir le récit, je ne donnerai pas, sauf exception, les références aux textes évangéliques, puisque les personnages et les faits ont été donné ci-dessus, dans l’énumération de des « contradictions ».
Véronèse Le Calvaire Entre 1580 et 1588
Marie, la Mère de Jésus, Marie femme de Cléophas, qui est appelée aussi « l’autre Marie, Mère de Jacques (dit aussi le petit) et de Joset, ou Joseph ou encore José, se trouvent au pied de la Croix, avec Jean, le disciple que Jésus aimait et auquel il a confié sa Mère.
A part Marie la Mère de Jésus, il n’y a donc que deux femmes seulement au pied de la Croix.
Elles restent sur place au moment de la descente de la Croix, et de l’ensevelissement.
.Andrea Mantegna Le Calvaire Entre 1457 et 1460
Les autres femmes, « un groupe de femmes » « de nombreuses femmes », « beaucoup d’autres encore qui
étaient montées avec Lui à Jérusalem » , qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, se tiennent à distance n’ayant pu approcher de la Croix, et regardent.
D’après la liste de l’entourage féminin de Jésus, que nous donne Saint Luc, ce sont notamment : Jeanne, femme de Chouza intendant d’Hérode, Suzanne, et plusieurs autres qui l’assistaient
de leurs biens. Salomé qui semble avoir joué un rôle particulier après la mort de Jésus, en prenant l’initiative d’aller acheter sans tarder, à cause de l’imminence du Sabbat, les
aromates nécessaires pour la sépulture de Jésus, au matin du jour suivant le Sabbat, est mentionnée par Marc parmi les femmes qui sont présentes.
A la mort de Jésus, elles s’en iront, ne pouvant rester sur place où il n’y avait plus rien à faire pour elles.
(à suivre)