A l’étude depuis 8 ans, une toute nouvelle bouée d’observation scientifique et environnementale a pris ses quartiers ce mercredi dans la rade de Villefranche sur Mer, près de Nice.
3,5 tonnes jaunes pétantes flottent désormais à l’entrée de la rade de Villefranche sur mer. A l’initiative du Service d’observation en milieu littoral et de l’Observatoire Océanographique, cette plateforme nouvelle génération effectuera quotidiennement des prélèvements automatiques des fonds marins sur une profondeur allant jusqu’à 100 mètres. Rien de fou diront les novices. Et pourtant, ce système électronique et autonome baptisé EOL est une première mondiale. Ses capteurs permettent une analyse précise de l’écosystème (variations climatiques des courants, analyse de la biodiversité…).
« Jusqu’à présent, un marin et un technicien partent en bateau effectuer un relevé hebdomadaire. L’opération est longue, impossible en cas de mauvais temps et trop ponctuelle. Si un phénomène se produit entre deux plongées, il nous échappe » explique Jean-Michel Grisoni, ingénieur au CNRS et responsable du projet. A terme, cette bouée géante dont le coût est estimé à 140 000 euros remplacera donc les hommes qui n’auront qu’à analyser les relevés transmis en temps réel jusqu’à leurs bureaux sur la terre ferme. Et même si le système ne permet pas de mesurer la pollution des fonds marins, il intéresserait déjà des opérateurs de l’eau et des collectivités en France et à l’étranger.
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