Si, avant la guerre, le public ne s'interressait qu'à l'archéologie lointaine et spécialement orientale, l'opinion a inexplicablement évolué depuis. parrllèlement à son édification économique et politique, l'Europe se tourne maintenant vers elle-même, vers son passé lointain, vers ses racines.
Les Germains, sous leurs dehors frustes, possédaient leurs lettres de noblesse : une mythologie complexe, recueillie et rédigée en Islande par des moines irlandais, qui rédigèrent aussi les épopées celtiques. mais, germains et scandinaves possédaient surtout un autre trésor : les runes, qui ne doivent rien à l'Orient, car écriture originale. Tardives sans doute, mais en germe déjà dans la préhistoire. Il est incontestable que les idéogrammes runiques ont servi de base graphique à un "aphabet" durant la période allant du IVeme siècle avant notre ère jusqu'au VIIIeme siècle de notre èrer, écriture qui s'est même prolongée jusqu'au XIIeme siècle dans le nord de l'Allemagne. Toutefois, il semble que cette période puisse être considérée comme "décadente" au sens théologique, restant entendu qu'un idéogramme est réputé être un signe qui exprime l'idée et no les sons du mot qui représenterai cette idée.
Les signes dit "pré-runiques" existaient avant leur récupération phonétique chez les peuples confrontés, à un moment de leur histoire, à la civilisation extérieure et au commerce. les anciens Egyptiens, par exemple, n'ont jamais confondus les hiéroglyphes et l'écriture démotique d'un autre usage. Pour les peuples du Nord, il leur fallut, pour commencer, apprendre et utiliser le grec, puis le latin, du fait que les idéogrammes runniques avaient valeur sacrée et, ne pouvaient donc en théorie servir d'écriture profane. Il est possible d'avancer que, malgré tout, cette utilisation sous un mode apparanté s'est maintenue, car les textes en écriture runique traduits apparaissent n'être que d'ordre religieux, votif ou poético-magique.
Il ne semble pas qu'il existe de texte concernant le commerce rédigé avec ce système. ce que nous appellerons "période décadente", c'est l'époque où certains clans ont fait un usage phonétique des signes runiques.
Les Runes sont d'un autre registe, en ce sens que la signification du mot rune en tant que tel : secret, chuchotement, mystère. Il est fort probable que les runes soient d'origine "divine", c'est du moins ce qu'avancent certains auteurs.
Les runes, dans leurs tracés, traduisent une émission visuelle et géométrique du Verbe. Sans pour le moment entrer dans le détail, admettons de même, que chaque forme émet distinctement sa vibration spécifique, en correspondance avec une couleur et un son. Ainsi, lorsque nous traçons, sculptons ou érigeons une forme, nous mettons en jeu la loi de résonnance vibratoire par analogie.
Autrement dit, Forme-Son-Couleur, sont une seule et mêm chose, leur degré d'intensité engendre une résonnance selon les octaves, allant d'une grossière approche humaine à la perfection extrême de l'Incréé. Les noms et les nombres sont, eux-même intimement liés au phénomène de résonnance analogique.
L'être humain et la Nature toute entière sont sensibles aux vibrations. La mission du graveur de runes consiste, soit dans la création, ou l'entretien, d'un équilibre harmonique, soit dans le retour à l'harmonie compromise par les forces contraires.
En savoir plus :
Energies sacrées, Les runes
ARZH BRO NAONED , aux Editions Trédaniel
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 13 mai à 18:57
La version poche est maintenant disponible http://www.editions-tredaniel.com/energie-sacrees-runes-poches-p-3702.html