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Quand l'absentéisme parlementaire rencontre la langue de bois, ça donne...

Publié le 16 avril 2009 par Lebuzzquotidien
Par moment, je me pose des questions existentielles du style : Quand on dit une connerie, s'en rend-t-on vraiment compte ?
Ma pensée se tourne vers le porte-parole de l'UMP
Frédéric Lefebvre. Après la déculottée de la semaine dernière aboutissant au rejet de la loi Hadopi, Frédéric Lefebvre, himself, a assuré que "cela n'avait rien à voir avec la question de l'absentéisme parlementaire". Ben voyons! Il faudra que l'on m'explique alors. Rappelons que nous avons 577 députés en France et que la loi Hadopi a été rejetée en présence de 36 parlementaires dans l'hémicycle dont une bonne dizaine est arrivée juste au moment du vote. Au lieu de faire amende honorable, non, le porte-parole préfère s'enliser dans des explications inextricables.

"La question n'est pas une question d'absentéisme parlementaire. Sur le texte Hadopi, il s'agit d'un mauvais coup préparé par les socialistes, avec une absence de vigilance et des responsabilités partagées à tous niveaux, gouvernement et Parlement" a-t-il déclaré lors d'un point presse.
Bientôt, ils vont nous faire croire que c'était la faute du serveur du restaurant (dans lequel ils gaspillent les deniers de l'Etat) qui n'était pas assez rapide.
Le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement Roger Karoutchi a prôné des sanctions financières contre les députés en cas d'absences répétées. Là encore, langue de bois quand tu nous tiens... A partir de quelle fréquence peut on parler d'absences répétées ? Encore une bouteille lancée à la mer qui ne sert à rien si ce n'est à polluer un peu plus le débat sur les obligations des parlementaires.
Xavier Bertrand a quant à lui demandé la même chose contre les "députés invisibles". Et oui certains députés sécheraient l'Assemblée nationale tout au long de l'année, sûrement pour leur rappeler leur tendre jeunesse.
Monsieur Buzz (oui au bout d'un moment, Frédéric Lefevbre devra bien admettre que dès qu'il ouvre la bouche ça buzze aussitôt) a rappelé que l'on "parlait beaucoup de sanctions financières", et "qu'il n'aimait pas tellement ce type de méthodes". Touche pas à mon bifteck sinon je sors les crocs. Il a même rajouté "Au moment où on est en train de refaire le règlement de l'Assemblée, notre intérêt est de voir comment travaillent les autres parlements européens."
Oui effectivement, regardons si il y a des plus courageux en dehors de nos frontières. Si tel est le cas, taisons nous, dans le cas contraire, glorifions nous de notre pseudo paresse.
Je tiens à dire pour conclure, que je ne vise bien évidemment pas tous les députés mais bien les ... 9/10. Ils ne me feront jamais pleurer sur leurs emplois du temps surchargés. On ne les a jamais forcés à se présenter alors qu'ils assument. Ah moins que leur devise soit "Si à 50 ans tu n'as jamais séché une séance à l'Assemblée, c'est que tu as raté ta vie politique".

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