Après des mois de silence, le parlement semble désormais refuser le rôle imposé par le gouvernement d’être une simple chambre d’enregistrement des projets de loi de l’exécutif.
Ainsi, sur différents sujets, le gouvernent ne parvient plus à faire taire l’opposition au sein de sa propre majorité. Cette opposition était déjà perceptible sur des projets comme celui de la réforme de l’audiovisuel public dont la nomination du président de France télévision et radio France par l’exécutif a fait beaucoup parler. Mais aussi sur le travail dominical ou sur l’OTAN, la majorité parlementaire UMP n’apparait plus comme “soudée” malgré le fait majoritaire assurant un vote des projets ou propositions de loi.
Il a fallu utiliser le vote de confiance pour faire passer l’entrée de la France dans le commandement armée de l’OTAN, il faudra faire revoter hadopi par les députés pour qu’elle soit probablement adoptée…
Une partie de la majorité parlementaire UMP assume maintenant publiquement ces désaccords:
Certains députés UMP ont ainsi avoué qu’ils ont boycotté la séance car ils étaient opposés au texte, comme l’affirme le Député UMP de Haute-Savoie dans une interview à l’express à lire ici….
D’autres députés UMP comme Bernad Débrés parle d’ “une mauvaise loi” et d’une “vision uniquement comptable” au sujet de la loi de Roselyne Bachelot sur l’hôpital, à lire ici...
Il est intéressant de constater que c’est souvent sur des projets où l’opposition et le peuple sont majoritairement hostiles au gouvernement que ces parlementaires marquent leur différences avec celui-ci.
Les députés n’ayant pas un mandat impératif, ne représentant pas leur électeurs mais la Nation, on peut donc penser qu’il existe entre majorité parlementaire et exécutif un conflit idéologique persistant.
L’unité de façade de l’UMP semble donc mince, la difficulté pour le parti présidentiel à composer ses listes et un programme pour les élections européennes en est une autre preuve….
Face à cette situation, attribuer à l’opposition un véritable statut permettrait à l’opposition d’exister réellement. La volonté politique de l’UMP n’étant pas d’y parvenir, l’unique sanction possible reste le vote…