Caroline Dublanche sur Europe 1

Depuis le temps que je blogue, vous m’entendez râler après moultes programmes, mais je me rends compte que je ne vous ai encore jamais parlé de ceux que j’adore. Depuis le temps, quand même, c’est à se demander pourquoi elle s’est lancée dans le journalisme la petite.

Eh bien après 2/3 articles où j’ai eu tout le loisir de déverser mon venin face à cette méchante société, j’ai décidé de faire honneur à quelqu’un aujourd’hui. Il s’agit de Caroline Dublanche qui anime une émission sur Europe 1. Du lundi au jeudi, de 23 h à 1 heure du matin, elle donne la parole à ses auditeurs et les aide à comprendre leurs problèmes pour les dépasser. C’est une psy, mais pas du genre de celles et ceux qui hochent la tête en mode parle à mon cul ma tête est malade (En même temps, en radio, ce serait suicidaire) ou qui te fait des remarques pourries sur ta vie que t’avais déjà compris quand t’étais encore dans ton berceau. Caroline, elle, a toujours le mot juste et elle met le doigt précisément où ça fait mal. C’est une pro qui sait écouter, orienter la discussion, mais aussi recadrer l’auditeur quand il le faut. Par exemple, à certains moments, il lui arrive de s’énerver un peu quand un auditeur abuse. Je dois dire que de l’autre côté du poste de radio, parfois ça fait du bien.

Par exemple, je me souviens d’une dame un jour, qui n’arrêtait pas de répéter qu’elle était trop belle, qu’elle était seule à cause de ça et qu’elle en souffrait terriblement. Ca, déjà, c’est bizarre à entendre quand t’es une femme, mais t’essaie de te mettre à la place de l’autre, d’être compatissante… et puis au bout de 10 minutes de « ouais, je suis trop belle, Caroline, je vous assure », t’as envie de lui dire : « Bon, si t’as appelé pour te la raconter, faut le dire, connasse ! ». Et là, on sent à travers le poste que du côté de notre Caroline, ça commence aussi à monter, mais évidemment, elle ne va pas le dire comme ça, alors elle sort des trucs du genre « Non, mais Stéphanie, vous n’entendez pas ce que je vous dis, c’est vous qui vous réduisez à ça, vous êtes très belle, tant mieux pour vous, mais vous ne dîtes que ça depuis le début ». Ouais, faut pas la chercher Caro.

Caro ? Hein, c’est ta pote ? Non mais c’est tout comme. Au bout de 7 années d’écoute quasi-quotidienne, je me permets de dire Caro. Je vous jure, j’ai l’impression de la connaître. Ouais et là, je vous entends d’ici, vous êtes en train de vous dire, bon et c’est quand que tu l’appelles pour lui en parler de cette familiarité ? Non, mais je vous explique.

Ce n’est ni une affaire de « groupie de Caroline », ni de voyeurisme par rapport aux problèmes des gens. Simplement, je me rends compte que depuis que je l’écoute, j’ai appris un max de choses sur la condition humaine. Chaque soir, les témoignages et les problèmes des gens sont divers. En plus de nous dresser un tableau sociologique de la France d’aujourd’hui, la science de Caroline en retour nous fait toujours un peu réfléchir sur nous-mêmes. J’essaie de mieux comprendre les gens, et j’ai développé une bonne sensibilité psychologique grâce à l’écoute de son émission.

Et puis, son émission engendre toujours des tas de débats. Avant moi, y’avait ma maman qui l’écoutait le soir avant de s’endormir, et l’une de mes amies aussi. Parfois, le lendemain, ça entraîne des débats « : t’as vu la nana qui a appelé hier, truc de fou ce qui lui est arrivé… blablabla piapiapia dans ton corps… ». De fil en aiguille, on discute, on refait le monde, on apprend.

Caroline Dublanche, c’est la psy que l’on rêve tous d’avoir. Même si on n’a pas besoin de thérapie, on s’inventerait presque une névrose rien que pour échanger avec elle. Parce qu’elle est compétente, qu’elle ne juge pas et qu’on voit très vite que dans sa tête, y’a pas qu’un DESS de psychologie clinique et pathologique. Y’a plein d’autres choses, de la culture, une ouverture d’esprit. Quand quelqu’un appelle pour un problème qui ne relève pas directement de son domaine, elle n’est pas là à bégayer « euh attention, Europe 1 passe sous un tunnel… ». Elle a toujours des connaissances périphériques qui lui permettent de pouvoir échanger avec tout le monde. On pourrait appeler cela de l’expérience, mais ce serait réducteur car ça se saurait s’il suffisait d’avoir 20 ans de métier pour être bon. Non, c’est tout simplement une bonne psy, dont on sent que la profession n’est pas qu’un métier mais une vraie vocation.

Caroline Dublanche, du lundi au jeudi, de 23 heures à 1 heure du matin sur Europe 1