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Borloo aux pôles, ou de la politique spectacle jusqu’à la lie…

Publié le 10 septembre 2007 par Jean-Paul Chapon

Donc notre ministre bombardé écolo, à l’insu de son plein gré, s’est payé comme les autres, Angela Merkel et autres Manuel Barroso ou Nancy Peluso, le rendez-vous tendance, la balade au Groenland pour voir comme les glaciers fondent. En atterrissant, il a dû sans doute voir une accélération de la fonte pour cause d’Airbus présidentiel, avec sa brochette de scientifiques et de parlementaires, sans oublier Yann Artus Bertrand, pour immortaliser Borloo et le glacier, avant que ce dernier n’ait trop fondu. “Quand on voit les images satellites, les carottages glaciaires, il n’est plus discutable que tous les modèles de prévisions climatiques étaient conservateurs: en réalité tout va plus vite“, a souligné M. Borloo. Sur qu’il fallait un Airbus présidentiel pour arriver à cette affirmation scientifique inestimable.

Mais pas de panique, conformément au protocole de Kyoto, tout cela n’a pas d’importance. Comme le précise Itélé, les 65 tonnes de CO2 produites pour que notre ministre à l’heure de l’internet puisse se rendre compte de visu des effets du réchauffement climatique seront compensés par la banque des riches pollueurs sans vergogne. Il va payer une centrale verte, je n’ai pas trop suivi laquelle, au Mexique peut-être, je rectifierai demain si nécessaire.

Bref, pour se faire un peu de mousse et au passage faire le jité, Borloo se paie une virée dans le Grand Nord, qu’il rembourse au prix fort avec sa centrale. Vraiment le besoin d’exister, quand on ne fait rien dans un gouvernement peut transformer un homme, a priori de bonne volonté, en clown pathétique. En même temps, le Borloo il se forme, et ce serait dommage d’enfermer le ministre, car il a besoin du terrain pour savoir et comprendre : “Alors qu’est-ce qu’on fait? On ne bouge plus? Chaque fois que je sors de mon bureau, j’apprends quelque chose“, a déclaré notre robinson vert, digne de figurer au mur du çon de Paris est sa banlieue, avant souhaitons lui cette gloire, d’être salué par celui du Canard ;-) Il devrait d’ailleurs sortir plus souvent, en ville, à Paris, en banlieue, ici, anonyme et simple… comme avant les honneurs et les ministères. Et par chance, il n’aura pas besoin de payer une amende Kyoto.

Finalement, notre Borloo verdisé aurait pu faire l’économie du voyage, et offrir la centrale. Parce que ça, ça aurait été écologique et désintéressé ! Quant à Yann Artus Bertrand, il n’avait qu’à l’emmener avec lui en expédition métropolitaine, pour le reportage de sa vie.
Que tout cela est minable. Promis, je retourner dès demain sur Paris est sa banlieue, le vrai, sans fonte des glaces ;-)


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