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La fête de la Miséricorde, ultime remède au péché - 2 Pâques B 2009

Publié le 18 avril 2009 par Walterman
Il y a huit jours, nous avons contemplé dans l'émerveillement, avec le milliard trois cent millions de catholiques à travers le monde (comme le font près de deux cent millions d'orthodoxes aujourd'hui) le mystère de la Résurrection du Seigneur.
Nous tournons maintenant les yeux vers ce petit groupe d'Apôtres qui, huit jours après Pâques, se retrouvent ensemble dans la chambre haute. Jésus leur apparaît encore une fois dans la gloire de son corps ressuscité.
Remarquons d’abord cette mention de la "peur des Juifs". On la retrouve un certain nombre de fois dans l’évangile de Jean. Chaque fois, il est question de l’incapacité ou du refus de parler du Christ ou de prêcher l'Évangile. Par exemple, lorsque que Jésus vient au Temple, le jour de la Fête des Tentes, incognito, parce qu'Hérode veut le tuer, les foules se demandent qui Il est, mais personne ne parle de lui ouvertement "par peur des Juifs". Lorsque Jésus guérit un homme né aveugle et que les Pharisiens interrogent les parents de cet homme, ils refusent de répondre, "par peur des Juifs". Joseph d'Arimathie, qui s'occupa de la mise au tombeau de Jésus, était un disciple de Jésus, mais en secret, "par peur des Juifs". Dans l'Évangile d'aujourd'hui, nous voyons donc les disciples réunis, mais ne disant pas un mot de Jésus, "par peur des Juifs". C’est normal : ils n’ont pas encore reçu l’Esprit.
"Jésus vint, et il était là au milieu d'eux." Ensuite il regarde les Apôtres dans les yeux, souffle sur eux, et leur donne le pouvoir et la mission de pardonner les péchés en son nom. C'est le point de départ du sacrement de la confession, le sacrement qui permettra de ramener toutes les brebis égarées au bercail du Bon Pasteur.
Et huit jours plus tard, de nouveau : "Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux." La première chose que fait Jésus, c'est de partir à la recherche de la brebis égarée : il invite Thomas, en proie au doute, de toucher ses plaies glorieuses, purifiant misréricordieusement  son coeur de toute hésitation qui le séparait encore du reste de la petite Église naissante.

La fête de la Miséricorde, ultime remède au péché - 2 Pâques B 2009

Près de vingt siècles après cette rencontre de Jésus ressuscité avec ses Apôtres, au cours du Grand Jubilé de l'An 2000, le Pape Jean Paul II établira le premier dimanche après Pâques comme une Fête en l'honneur de la Miséricorde divine dans l'Église universelle, pour donner suite à une requête du Seigneur lui-même au cours de plusieurs apparitions à une religieuse polonaise, sainte Faustine Kowalska.
Rien que la pensée de la Miséricorde de Notre Seigneur doit nous remplir de confiance et d'espérance ... mais aussi d'humilité ! Car si le Christ a tant désiré répandre la Bonne Nouvelle de sa Miséricorde sans bornes aujourd'hui, c'est parce que nous en avons bien besoin, et davantage qu'à d'autres époques ! C'est parce que le péché est une réalité désastreuse dans notre vie et dans notre monde, causant des dégâts si importants que le Christ seul peut les réparer. Voilà ce que l'on pourrait appeler le revers de la médaille de l'institution de la Fête de la Miséricorde divine il y a neuf ans : la réalité de notre péché, de notre péché d'aujourd'hui !
Au cours de ses confidences à Soeur Faustine, Jésus n'a jamais passé cet aspect peu reluisant de notre époque sous silence. Il lui disait :
- "Les âmes périssent malgré mon amère Passion. Je leur offre un dernière planche de salut : c'est la Fête de ma Miséricorde. Si elles n'adorent pas ma Miséricorde, elles périront pour l'éternité ... Écris, parle aux âmes de ma grande Miséricorde, car le jour terrible, le jour de ma justice est proche." (Journal 965)
Au cours d'un autre entretien, Jésus explique la puissance de sa Miséricorde en parlant de la laideur du péché :
- "Même si (une) âme était en décomposition comme un cadavre, et même si humainement parlant il n'y avait plus aucun espoir de retour à la vie, et que tout semblait perdu - il n'en est pas ainsi pour Dieu, le miracle de la miséricorde divine redonnera vie à cette âme dans toute sa plénitude. Ô malheureux, qui ne profitez pas maintenant de ce miracle de la miséricorde divine ; en vain vous appellerez, il sera déjà trop tard." (Journal 1448)
Le péché, notre refus de l'amitié de Dieu, nous sépare de lui, qui est la source de la vie. Un cadavre en putréfaction est la meilleure image pour décrire une âme qui est au pouvoir du péché. Mais l'aspect le plus redoutable du péché est que, à moins que le pécheur recherche le pardon de Dieu, toujours accessible et inconditionnel, il court tout droit vers l'éternelle séparation avec lui, c'est-à-dire l'enfer.
Soeur Faustine a reçu une vison de l'enfer. Au cours de cette vision, elle a vu les souffrances atroces des condamnés. Plus tard, elle écrira que si Dieu lui a permis de voir l'enfer, c'est "pour qu'aucune âme ne puisse inventer l'excuse de dire que l'enfer n'existe pas, ou que personne n'y est jamais allé, et que donc, personne ne peut dire à quoi il ressemble". Elle écit encore :
- "Je serais morte à la vue de ces terribles souffrances, si la toute-puissance de Dieu ne m'avait soutenue." (Journal 741)
Ainsi la Miséricorde du Christ est une véritable aubaine, parce que nos péchés sont si affreux. Mais la Miséricorde du Christ est plus grande que nos péchés les plus horribles. Un jour Jésus dit à Sainte Faustine qu'en comparaison de sa Miséricorde, nos misères sont comme un petit rameau jeté dans une fournaise ardente. Jésus veut donc incinérer nos péchés et nos tendances égoïstes dans le feu de son amour. Pour cela nous n'avons qu'à jeter nos petits rameaux dans les flammes de son Coeur.
Voilà un rappel de choses difficiles, pas très agréables à entendre, mais dont nous avons d'autant plus besoin, dans un monde qui se bouche les oreilles. Ce rappel ne pourra porter du fruit dans notre vie que dans la mesure où nous suivons le B.A.-BA de la Miséricorde Divine :
D'abord supplier ! Le meilleur moyen d'implorer la Miséricorde pour nous-mêmes est d'avoir recours au sacrement de la confession, que Jésus a donné à son Église en ce jour même, il y a deux mille ans. Voici ce qu'll dit à Sainte Faustine à ce sujet :
- "Quand tu t'approches de la sainte confession, de cette source de ma miséricorde, le sang et l'eau qui sont sortis de mon coeur se déversent sur ton âme et l'ennoblissent. Chaque fois que tu te confesses, plonge-toi entièrement dans ma miséricorde avec grande confiance, pour que je puisse déverser en ton âme toutes les largesses de ma grâce. Quand tu vas te confesser, sache que c'est moi-même qui t'attends dans le confessionnal, je me dissimule seulement derrière le prêtre, mais c'est moi- seul qui agis dans l'âme. Ici la misère de l'âme rencontre le Dieu de miséricorde." (Journal 1602)
Mais nous pouvons implorer la Miséricorde également pour les autres, spécialement en priant pour ceux qui ne croient pas ou qui ne font pas confiance à la Miséricorde du Christ.
Ensuite, être miséricordieux. Jésus dit à Soeur Faustine :
- "Je te demande des oeuvres de miséricorde... Tu dois faire preuve de miséricorde envers ton prochain toujours et partout."
Cela signifie qu'il faut faire de bonnes choses pour les autres, non pas parce qu'ils le méritent, ou pour obtenir une récompense, mais uniquement pour marcher dans les pas de Jésus Miséricordieux. Mais où pouvons-nous trouver la force de le faire ?
En faisant totalement confiance à Jésus. Lui-même nous accordera sa grâce, si nous le voulons bien. Il fera de nous des ambassadeurs de sa Miséricorde, comme il l'a fait pour les premiers Apôtres. Quand nous nous sentons incapables d'imporer la Miséricorde, ou trop faibles our faire miséricorde, nous devrions simplement réciter la prière que Jésus a demandé à Soeur Faustine d'inscrire au bas de l'icône de sa Divine Miséricorde : "JÉSUS, J'AI CONFIANCE EN VOUS."
Nous pouvons le faire tout de suite, durant cette eucharistie à laquelle Jésus nous fait la grâce de nous convoquer. Rien ne lui sera plus agréable.

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