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Michel Garroté - Calamity-Rey, copine d'Ahmadinejad, hésite à se rendre à Durban II, demain lundi 20 avril.
En effet, les Suisses n'ont pas leur place à Durban II qui se tient à Genève. Et, du reste, Durban II n'a pas sa place à Genève....
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PARIS - La ministre suisse des Affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, a déclaré dimanche "ne pas être certaine" de prendre part à la conférence de l'ONU Durban II sur le racisme où son pays
pourrait être représenté à un niveau moindre par crainte de dérapages. "Je ne sais pas
moi-même si j'y participerai demain. J'hésite parce que je ne voudrais pas participer à un dérapage sur un sujet aussi sérieux que le racisme et l'antisémitisme", a déclaré Mme Calmy-Rey dans un
entretien accordé conjointement à la chaîne de télévision TV5-Monde et à Radio France Internationale. La ministre suisse s'exprimait alors que des consultations se poursuivaient dimanche soir au sein de l'Union européenne sur l'opportunité d'une participation à la conférence
qui s'ouvre lundi à Genève.
"La Suisse participera, mais à quel niveau nous y participerons, ce n'est pas encore défini", a ajouté Mme
Calmy-Rey. "Nous avons toujours dit que nous participerions si le texte correspondait aux
lignes rouges que nous nous sommes fixées, or le texte soumis à la discussion pour la conférence correspond" à ces exigences, a-t-elle dit. "La question est de prendre en compte les risques liés au déroulement de la conférence", a-t-elle
conclu. A la veille de l'ouverture des travaux, l'incertitude régnait dimanche sur les
participations à la conférence, après la défection de plusieurs pays occidentaux craignant des dérapages liés à la venue du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
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Des consultations se poursuivaient entre Européens sur une décision de participation de l'UE, et sur le niveau de représentation, selon le ministère français des Affaires
étrangères. Ayant fait planer le doute jusqu'à la dernière minute, les Etats-Unis,
l'Australie et les Pays-Bas ont finalement annoncé qu'ils ne participeraient pas à la conférence, qui doit assurer le suivi de celle, houleuse et très controversée d'il y a huit ans à Durban, en
Afrique du Sud. Mme Calmy-Rey a par ailleurs défendu le principe de la rencontre prévue
dimanche soir entre le président de la Confédération suisse Hans-Rudolf Merz et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, dénoncée par Israël. "La Suisse est un pays de dialogue, est un pays qui parle et nous sommes convaincus qu'on peut faire avancer les choses
par le dialogue", a déclaré la ministre suisse. "Nous avons expressément dit (au
président iranien) : c'est inacceptable", a-t-elle ajouté, évoquant notamment la négation de l'Holocauste et du droit à l'existence d'Israël. "Nous essayons de faire progresser le respect des droits humains en Iran. C'est difficile, c'est long, mais peut-être que
cela vaut mieux que de ne pas parler du tout", a-t-elle dit.
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©AFP dimanche 19 avril 2009 19h41
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