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Réflexions.

Par Ananda
La vie ? Un vide que l'on s'efforce de son mieux de meubler, de combler, de remplir.


L'amitié entre femmes est souvent quelque chose de plutôt instable.
Certains ont même été jusqu'à se demander si elle était possible dans le plein sens du terme. Mais n'est-ce pas là une approche masculine, un point de vue par trop androcentré ?


L'Autre est toujours plus ou moins susceptible d'être suspecté de bizarrerie.
Surtout en nos temps et en nos pays où l'individualisme et l'affirmation de soi sont extrêmes.
Or, de la "bizarrerie" au danger potentiel, il n'y a souvent qu'un pas.


Si les causes avaient des effets tous prévisibles, ça se saurait.


"Nous n'avons pas la même idée de ce que peut être [telle chose, tel concept], nous n'avons pas la même conception de ce que signifie [tel mot] " : langage et monde des idées sont pavés de malentendus.
Les mots, les concepts, les idées n'existent que par le SENS QU'ON LEUR DONNE et ledit sens, lui-même, n'est pas sans dépendre de beaucoup de facteurs.
Le SENS qu'on attribue aux idées, aux mots et aux concepts doit donc être, dans l'absolu, le préalable à toute discussion.


La même chose qui vous paraîtrait merveilleuse si elle vous arrivait vous paraîtra grotesque et agaçante si elle arrive à quelqu'un d'autre.


Ce qui a toujours empéché les femmes de se libérer pleinement ? Leur tendance à se montrer craintives.
La même tendance qui les freine sur le chemin de la créativité.
La créativité suppose de la liberté d'esprit, de l'audace. Un certain sens de la prise de risques.
Créer du nouveau, c'est, aussi, en un certain sens, bousculer le monde.
Sans doute les femmes sont-elles trop engluées dans leur dépendance affective, dans leur besoin de lien, d'approbation, dans leur crainte plus ou moins névrotique de s 'aliéner l'affection de l'autre, dans leur perfectionnisme qui tourne si fréquemment à l'obsession pour oser la rupture qu'implique toute vraie démarche créative.
Mais reste une question : d'où viennent cette passivité, cette crainte ? Sont-elles "programmées" par la necessité impérieuse d'élever - et donc, de protéger - la progéniture ? Sont-elles plutôt induites socialement par l'éducation que les êtres de sexe féminin reçoivent ?
Sont-elles des réactions longtemps salutaires, des réactions de survie à la violence et à la férocité dont savent faire preuve les hommes ?
Ce qui est sûr, c'est que la femme supporte mal l'isolement social. Beaucoup plus encore que l'homme (les recherches le prouvent), elle est créature de lien, de parole. L'homme, lui, serait aux dernières nouvelles plus "autiste", car plus bourré de testostérone. Cette hormone favorise l'audace, l'affirmation de soi. Peut-être (?) même joue-t-elle un certain rôle dans la créativité.
Peut-être la "craintivité" des femmes freine-t-elle la fougue, l'élan des hommes. Peut-être, longtemps, ce faisant, a-t-elle joué une sorte de rôle régulateur qui favorisait l'équilibre communautaire (cf les traces de "matriarcat" que semblent avoir laissé les cultures préhistoriques).


Un génocide, c'est toujours un génocide.
Comme s'il pouvait y avoir des génocides "à part" ! Des crimes contre l'humanité plus dignes d'être dénoncés que d'autres !
Non, il n'y a que des génocides qui vous touchent, vous remuent plus ou moins.
Les génocides, au fond, c'est comme les catastrophes naturelles. Un tremblement de terre au Pakistan ou une éruption aux Philippines n'intéressent, somme toute, que peu l'Occidental qui détient la richesse et, donc, tranche, coupe, désigne, s'érige en mesure de toute chose. En revanche, un tsunami qui frappe de plein fouet quelques touristes en Thaïlande ou un séïsme en Italie, là, les médias se mobilisent. L'empathie joue : n'est-ce pas plus facile de se mettre à la place de qui vous ressemble déjà ?
Le Rwanda, le Cambodge et, plus près de nous encore dans le temps, le Darfour, le Congo et le Sri-Lanka ne font pas recette : ce ne sont pas de "bons gros génocides bien médiatiques" tels qu'on les aime. Ils ne mobilisent jamais autant qu'un génocide vieux de 64 ans, la Shoah (qui a sans doute pour elle des s'être déroulée au coeur du continent européen) ou le sort guère plus enviable des Palestiniens ou Libanais dans le cadre de l'interminable conflit du Proche-Orient, aux portes de l'Europe.


C'est commode, d'instiller dans l'esprit des gens la passivité, le sentiment d'impuissance, l'esprit de désengagement social. "Dormez, bonnes gens. Vivez en abrutis. Occupez-vous de votre pomme. De toute façon, vous ne pouvez rien. Alors, occupez-vous de vous, et laissez les choses sérieuses, les "affaires du monde" aux mains des grands, des spécialistes." On convainc ainsi les gens que les affaires du monde ne les concernent pas, les dépassent.
Et l'on s'étonne, après, qu'ils régressent, qu'ils deviennent totalement irresponsables (par exemple, qu'ils ne votent plus)!
Individulisme et hédonisme démobilisent l'être humain moyen. C'est de la sorte qu'on l'occupe, qu'on détourne son attention des vrais problèmes.
On lui a jeté un "os à ronger" qui n'est autre que son propre nombril.


P.Laranco

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