J’ai déjà souventes fois eu l’occasion de m’irriter du comportement d’un grand nombre d’automobilistes à Montmorency, qu’ils se garassent sur les trottoirs souvent étroits ou foncent à toute berzingue au mépris des piétons… Ils ne sont pas tous du même acabit et j’ai parfois la surprise de comportements prévenants, comme il y a peu en traversant près de l’Ecole de musique… Je les salue toujours d’un grand sourire accompagné d’un geste de la main. La vie en société gagne à ces petites attentions : un peu d’huile dans les rouages des relations avec nos semblables.
La rue du Temple n’est pas étroite mais elle est à deux voies, l’une montante, l’autre descendante. Nulle interdiction de stationner. J’ai déjà dû raconter comment les flics municipaux étaient venus chercher des livreurs jusque dans la cage de l’escalier, alors qu’ils étaient aux prises avec une machine à laver…
Obligation intimée de – toutes affaires cessantes ! - déplacer leur camionnette… J’écrivis à l’époque qu’ils seraient plus avisés de mettre des PV aux voitures qui empêchent les pauvres piétons de marcher sur les trottoirs !
Or donc, hier en fin de matinée, une amie m’ayant gentiment proposé de m’amener en voiture faire des courses dans une grande surface, nous nous apprêtions à nous garer sur le tout petit «bateau» face à la porte. Une petite fourgonnette nous collait littéralement au cul… alors qu’il pouvait très bien nous dépasser.
Son seul argument, après nous avoir klaxonné : «Je vais prendre un PV pour avoir franchi la ligne blanche»… Je ne pense pas que les flics de Montmorency – police municipale ou nationale - soient aussi stupides que cela ! Toujours est-il que c’est la fourgonnette d’un plombier (son véhicule est bardé d’une foule de logos !) et qu’en outre je saurais bien le reconnaître, ayant une très bonne mémoire des visages… Du diable, si quelque jour je lui confie quelques travaux !
Mon amie ayant réussi à se garer légèrement sur le trottoir, nous allions décharger le plus rapidement possible quand une automobiliste s’arrête à notre hauteur pour nous demander comment rejoindre une petite rue – quasi introuvable - que, par chance, je connais très bien, plusieurs ami(e)s du P.S. y habitant.
Nouveaux coups de klaxon intempestifs ! Les véhicules pouvaient très bien nous dépasser, aucune voiture ne montant, mais j’t’en fiche ! Ils préfèrent se défouler… Je ne pouvais me contenter de quelques explications sommaires car de surcroît le système débile de sens interdits mis en place pour les travaux de l’hôpital – qui finalement n’auront sans doute pas lieu – a tout rendu plus compliqué.
Par chance, l’amie qui m’accompagnait avait une carte de Montmorency – gracieusement fournie par l’Office du tourisme - dans sa boîte à gants… J’ai pu lui indiquer, avec un crayon que j’avais dans ma poche, le parcours à suivre sur le plan que nous lui avons laissé.
Comme elle avait déjà fait le tour du Centre-ville au moins deux ou trois fois, quelques indications supplémentaires de vive voix lui auront permis, du moins je l’espère d’arriver à bon port.
Montmorency est une ville charmante mais qu’il faut bien connaître pour se retrouver sans repères à l’endroit où l’on veut se rendre. Pour ma part, j’en connais assez bien toutes les rues, y compris dans des endroits perdus ! Je l’ai en effet assez sillonnée à pieds et en voiture à l’époque où je distribuais des tracs – pour le P.S. bien évidemment ! – et il m’est arrivé souventes fois d’aider des automobilistes en perdition.
C’est mon petit côté «Saint-Bernard» ! sans le tonnelet d’alcool… hic ! hic ! hourrah !