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Le sycophante déchainé.

Publié le 18 avril 2009 par Dagrouik

Cela faisait longtemps que je n'avais trouvé un tel étron dans le quotidien vespéral, la fuite d'ELB m'avait laissé sur ma faim, il est assagi sur slate.fr et ne sert plus qu'à poser des questions lors d'interview. Cette fois-ci,  Sophie Landrin s'est attelée à la tache. Elle donne d'éncourageants signes sur le niveau de la courbure de son échine et sa capacité à glorifier François Fillon, elle s'est précipitée sur son clavier pour y pondre une création dont le dythirambisme est prometteur. Une signature à suivre.

Le sycophante déchainé.
D'après cette plume si bien taillée, François Fillon invente un nouveau style. Attardons nous sur quelques extraits.

Elle constate d'abord que la parole du premier sinistre est rare, pauvre journaliste qui n'a rien à croquer et doit faire croire que les paroles du sinistre hôte de Matignon en OFF ne sont pas les siennes, mais celles d'obscures membres de son entourage: Off the record, dans le jargon journalistique, c’est-à-dire sans citations directes, sans guillemets.

Un drame se joue sous nos yeux, elle a du écrire ça les larmes aux yeux. Rendez-vous compte le journalisme d'investigation est à portée de main, mais impossible de mettre des italiques. Tout cela est bien dommage vous en conviendrez. Moi je vais en mettre pour isoler les citations du sycophante.

Face à l’hyper-présidence de M.Sarkozy, omniprésent sur la scène médiatique au point d’en frustrer ses ministres, François Fillon a joué la carte de la «rareté».Peu d’intervention, et une parole sous contrôle.

La rareté est mise en italique dans la prose servile. Sans doute pour lui donner une rareté supplémentaire. Et rappeler le désir de l'habile lécheuse de disposer de son objet de désir ne serait-ce que quelques minutes afin d'en obtenir une interview exclusive. Les talents exprimés dans son papier vont sans doute arriver au oreilles du sinistre hôte de l'hôtel Matignon.

Discrétion et rigueur: dans la crise, M.Fillon a tenté, tant bien que mal de conserver ses habits de gardien des comptes publics. Vous vous trompiez si vous pensiez que Fiion n'était qu'un idéologue à la solde du sarkozysme ou un simple exécuteur des décisions de l'über-président. Son rôle est plus grandiose aux yeux du PPA: il est le gardien des comptes publics. Ceux-ci peuvent être dilapidés par exemple dans des banques ayant fautés dans des paradis fiscaux, ce n'est pas grave. Pour le sycophante du quotidien du soir, comme pour ceux du journal sans fond, le problème est ailleurs: les comptes publics doivent être gardés. C'est à dire mis à l'abri. Comme on garde la viande au réfrigérateur ou quand on garde les cochons. A l'abri de qui? Sans doute des fouineurs capables de dénoncer les accointances et autres comportement mafieux.

Forcément, elle peut alors écrire ça comme qualificatif pour le psycho-rigide: Un rôle de vigie qui incombe traditionnellement aux hôtes de Matignon. La vigie protège et alerte, là encore on se demande de qui et dans quel but. Il ne peut bien sûr qu'être noble. Soyez en sûrs, le PPA vous en décrira tous les détails le moment venu.

Même s’il doit quitter un jour Matignon, M.Fillon espère, sortir la tête haute, avec l’image du rigoriste.  Le rigoriste est un puritain, voilà donc le désir secret du sycophante: Le retour de la rigueur morale en ces temps de bling-bling. En gros passer d'un extrême à l'autre, sans doute en glapissant de joie à l'idée de vivre dans la rigueur. Peut-être a-t-elle enfilé une bure monacale en rédigeant son opus ? N'oublions pas que celui-ci surgit à Pâques, et qu'il convient donc de faire semblant de s'opposer à la java sarkozyste. Nul doute que cette nouvelle groupie du sarkozysme ne s'en charge pas, une fois que la joie de la rigueur fantasmée sera soumise a des impératifs plus importants.

Nous avons échappé aux problèmes de dos du premier sinistre, c'est vraiment dommage. Par ce qu'ici la pauvre journaliste est vraiment restée courbée longtemps. J'espère donc qu'elle gardera un bon souvenir de cette pratique buccale. D'ici là on regardera les dernières paroles du rigoriste avec intérêt. Surtout ça: "Je pense à la séquestration de certains dirigeants d'entreprises, je pense aux coupures de courant sauvages qui ont eu lieu ces derniers jours: c'est du sabotage, ça n'est pas la grève, ça n'est pas de l'action sociale".

Ce n'est plus une vigie qui s'exprime, mais un de pires et plus méprisants membres de la Sarkozie.


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