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L’Oréal : Agon renonce à ses stock-options

Publié le 20 avril 2009 par Bernard Carlier

L’Oréal : Agon renonce à ses stock-options  

Extrait d’articles de Challenges.fr

Challenges était présent à l’assemblée générale du groupe de cosmétiques. Un évènement plutôt policé, mais marqué par une annonce spectaculaire du directeur général Jean-Paul Agon.“LA grande colère des petits actionnaires”titrait hier soir Le Monde, en prélude à la vague des assemblées générales des groupes du Cac 40. Ce matin, c’est L’Oréal qui ouvrait le bal au Carrousel du Louvre, et le moins qu’on puisse remarquer était que la colère était rentrée. A l’exception du collectif d’action féministe “La Barbe” , qui a distribué des tracts à l’entrée pour souligner la “domination masculine” du conseil d’administration (11 hommes sur 14 membres), et d’un petit actionnaire qui, en toute fin d’AG, s’est énervé, accusant les “dirigeants de continuer à se goinfrer”, la tonalité de l’assemblée est restée très “l’oréalienne”. Autrement dit, tout à fait policée.Il faut dire que Jean-Paul Agon, le directeur général, avait bien fait les choses pour désamorcer le débat sur les rémunérations, qui mine les instances patronales et agace les petits porteurs.

On savait déjà que son bonus avait été amputé de 32 % pour tenir compte de la quasi-stagnation du résultat net en 2008, après des années de progression à deux chiffres. Un sacrifice qui lui assure tout de même une rémunération globale de 3,5 millions d’euros, une des toutes premières du CAC 40. On savait aussi qu’aucun programme de stock-option n’avait été débloqué dans l’entreprise en 2008.Mais ce qu’on ignorait, c’est ce qu’allait décider L’Oréal pour 2009. Et, sur ce plan, l’AG n’a pas été déçue: alors que le comité des rémunérations avait avalisé pour cette année un programme de stock-options à destination des dirigeants et des 1 200 principaux collaborateurs, Jean-Paul Agon, seul, a pris la décision d’y renoncer. Lindsay Owen-Lones, le président du conseil a ajouté, suprême élégance, que ce n’était pas un choix du comité, mais du directeur général, intuitu personae.

“Aucune loi ne saurait remplacer le jugement personnel d’un individu”, a loué le président, sous les applaudissements.Ce fut le seul moment vraiment chaleureux d’une AG, sans grand éclat pour l’année du centenaire de la fondation, par Eugène Schueller, de ce qui est devenu l’une des plus belles multinationales françaises. Les petits actionnaires l’ont regretté à plusieurs reprises. Et à défaut de cocktail, ils sont repartis avec un bon dividende -41 % de taux de distribution- et trois produits maisons : un shampoing L’Oréal, une laque Elnett et un soin anti-ride de Vichy. Une allusion un peu tristounette à l’âge de la maison…par Vincent Beaufils, directeur de la rédaction de Challenges, jeudi 16 avril 2009.


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