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Anglais et changement

Par Christophefaurie

J’écoute la fin d’une émission de RFI, on y parle des dégâts que fait la pratique de l’Anglais en France, que certaines entreprises ont décrété langue de travail alors qu’elle n’est pas connue. Ce qui aurait fait 5 morts à l’hôpital d’Épinal, en 2007.

Je n’avais jamais réfléchi aux coûts que pouvait avoir cette mesure, qui est prise par toutes les multinationales. Décider que tout le monde doit dorénavant parler Anglais, comme un Anglais, est l’exemple même d’une conduite du changement telle qu’on l’a pratique en entreprise. Une décision qui nie la réalité, par paresse intellectuelle.

C’est aussi un bon exemple de ce que signifie une mise en œuvre du changement : si vous voulez que toute votre société parle une même langue, il faut la lui apprendre, ou renouveler votre personnel. L’effet de levier consiste à éviter ces coûts inacceptables en utilisant les mécanismes dont dispose la société pour se transformer, sans demander l’impossible à l’homme. Dans ce cas, la question est de faire que les membres d’une multinationale se comprennent, pas qu’ils parlent tous l’Anglais.

Carlos Ghosn explique qu’il a rencontré cette question chez Renault Nissan. Plutôt que de supposer que Japonais et Français parlaient Anglais, il a demandé à ce que ceux qui avaient l’absolue nécessité de travailler avec des ressortissants de l’autre entreprise apprennent sa langue (les Japonais le Français et les Français le Japonais). Pour le reste des échanges critiques, il fait appel à des traducteurs.

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