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A la recherche d’une identité culturelle municipale

Publié le 07 avril 2009 par Glaco

L’offre culturelle dans une ville est le vecteur principal de l’identité municipale, elle rassemble la population autour d’évènements et participe à la cohésion sociale. C’est une mission que nous ne pouvons ni considérer comme secondaire, ni négliger. Nous souhaitons engager une réflexion profonde autour du devenir de la culture à Chennevières en y incluant tous ses acteurs. Le débat se pose donc en termes de structures municipales, de développement des associations culturelles, de promotion des talents locaux, de l’ouverture aux cultures alternatives, de politique tarifaire et d’accessibilité, de fidélisation du public, etc…

La concurrence de la capitale

Les villes de proche banlieue souffrent, sans conteste,  de la concurrence rude de la capitale. Le prestige des théâtres parisiens avec leurs têtes d’affiche, leurs spectacles grandioses avec des budgets démesurés, leur  force de  communication et le battage médiatique génèrent une grande  attractivité très grande avec laquelle nous ne pouvons pas lutter. Devons-nous pour autant nous résigner ? Quelles solutions pouvons-nous apporter afin de trouver notre spécificité et rencontrer le public ?

Une culture de proximité

Notre atout, c’est sans aucun doute la proximité avec le public. Nous devons nous appuyer sur un rapprochement des activités proposées dans nos structures municipales avec nos offres culturelles et évènementielles. Les expositions, les spectacles, les films documentaires devraient le plus possible être accompagnés de rencontres ou d’ateliers avec les artistes dans les écoles, les structures périscolaires, les centres d’activités et lieux de vie. L’intérêt serait double. D’une part, aller à la rencontre des personnes qui n’ont pas un accès évident à la culture et d’autre part assurer une promotion plus grande des événements culturels. Le public sera d’autant plus enclin à se déplacer, par exemple si leurs enfants ont participé à l’école à un atelier avec la compagnie programmé au théâtre, si un artiste est venu expliquer le sens de son travail au centre social, etc.

La proximité, c’est aussi rendre visibles les talents locaux. Hormis le fait de proposer des références positives à nos concitoyens, ils bénéficient aussi de leur propre réseau d’amis qui seront la base du public.

Résidence d’artiste

Une politique de résidences d’artistes renforce aussi la proximité. Des résidences soutenues par les DRAC, ADAMI et autres mécènes qui ne laissent à la ville quasiment que la charge des infrastructures, sont à développer. Elles permettent de proposer, inclus dans le partenariat, des actions pédagogiques en direction notamment de la jeunesse. A l’issue de la résidence, en plus de la présentation du travail de la compagnie, des spectacles pourraient être proposés, mélangeant les amateurs de Chennevières qui auraient suivi les ateliers animés par les membres de la compagnie et les professionnels.

En tout état de cause, le théâtre Roger Lafaille ne peut plus être le lieu où les pièces de boulevard parisiennes finissent leurs carrières. Le prix d’achat de ces spectacles rend absolument impossible l’équilibre financier. Le nombre de personnes concernées par ce genre de spectacle ets trop réduit pour envisager de continuer à subventionner exclusivement, à longueur d’année ce public.

Fidélisation du public et politique tarifaire

La fidélisation du public, afin d’augmenter la fréquentation du théâtre, nécessite une politique d’abonnement accessible. Elle demande aussi une vraie réflexion sur la programmation. Celle-ci doit être variée et s’inscrire toujours dans une cohérence en s’attachant à construire une identité particulière du lieu. Elle devrait aussi être attentive à ce que la jeunesse puisse se reconnaître dans une partie de la programmation afin de ne pas réserver l’investissement culturel de Chennevières à une seule catégorie de la population. Dans le même ordre d’idée, la politique tarifaire devrait inclure un tarif jeune qui ne devrait pas dépasser le prix d’un billet de cinéma.

Réseaux culturels

Afin de renforcer nos actions, nous pouvons nous appuyer sur les réseaux culturels déjà mis en place par le ministère de la culture. Par exemple, Ardeva qui est une coordination associative qui regroupe une trentaine d’associations et de fédérations de jeunesse et d’éducation populaires, implantée dans toute l’Ile-de-France. Nous pourrions aussi nous associer plus fortement aux manifestations de portée nationale. Par exemple, il est regrettable que la bibliothèque de Chennevières n’ait pas participé au festival “lire en fête” et qu’aucune manifestation n’a été proposée lors de la fête d’Internet.


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