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Le Maroc sent venir le crise… et compte sur l’offshore

Publié le 21 avril 2009 par Igrec

5,8 % de croissance. En début d’année, lors de la présentation du projet de loi de finances, le gouvernement marocain a tablé sur une progression de l’activité à peine revue à la baisse par rapport à 2008, où le royaume avait connu 6,8 % de croissance. Des banques relativement déconnectées du système financier international, un secteur immobilier qui n’aurait pas plongé : la presse marocaine relate les raisons d’espérer. Reste que cette prévision paraît bien optimiste - elle est d’ailleurs environ deux fois supérieure à celle d’organismes internationaux pour le pays.

Comme me l’expliquait Yves Poll, Yves Poll, le fondateur et président de Fedaso (spécialiste du traitement de documents et de la capture d’information), d’autres secteurs sont impactés, comme le tourisme bien sûr mais aussi le phosphate, dont les cours ont plongé. Or le Maroc en est le premier exportateur mondial. La manne des devises envoyées par les Marocains de l’étranger est elle aussi directement touchée par la crise.

ST Microelectronics ferme ses usines

Côté investissements étrangers aussi, quelques signaux d’alarme se se sont allumés, comme le relatait en début de mois le (très bon) hebdomadaire Tel Quel. Bien sûr, explique nos confrères, les officiels du gouvernement affirment qu’aucun investissement signé en 2008 n’a été suspendu ou annulé. Mais l’administration ne prévoit que 2 milliards d’euros d’investissement étranger en 2009, contre 3 en 2008 (ce qui fait du Maroc un des pays attirant le moins les projets du bassin méditerranéen). Là aussi, quelques signaux d’alerte se sont déclenchés depuis le début de l’année : annulation de programmes immobiliers par leurs financiers originaires du Golfe, suspension de l’investissement de Nissan dans une usine à Tanger, défaillance d’un investisseur danois dans un projet pour le port de la même ville ou encore fermeture programmée d’usines par ST Microelectronics (1 300 emplois concernés).

Cinq zones dédiées à l’offshoring

Reste donc l’offshore (informatique et BPO), qui comme le signale l’hebdomadaire le Journal, devrait être porté par les mesures de réduction des coûts des donneurs d’ordre particulièrement francophones. Reste à savoir si le Maroc sera capable de profiter de cette vague, qui voit se positionner des concurrents comme l’Inde, mais aussi les Pays de l’Est, la Tunisie, l’Egypte… C’est tout l’objet du plan mis en place par le gouvernement, et entré en vigueur au début 2007. Au programme, cinq zones dédiées à cette activité (dont deux sont aujourd’hui sorties de terre, Technopolis à Rabat et Casashore à Casablanca), des mesures fiscales (exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant 5 ans, 50 % de réduction au-delà) ou incitatives (prise en charge de la formation des employés marocains).

Lire le premier billet sur le reportage au Maroc.


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