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Sarkozy à Nice ne parlera pas de son échec contre l'insécurité

Publié le 21 avril 2009 par Juan
Sarkozy à Nice ne parlera pas de son échec contre l'insécurité
Curieux symbole. Sept ans jour pour jour après le premier tour de l'élection présidentielle de 2002, Nicolas Sarkozy se trouve à Nice pour parler d'insécurité. Il y a 7 ans, Jean-Marie Le Pen éliminait Lionel Jospin du premier tour du scrutin, après une campagne marquée par des thèmes sécuritaires. Sept ans plus tard, rien n'a changé. Le président s'appelle Nicolas Sarkozy. Il a été 2 fois ministre de l'intérieur, a pondu 8 lois sur le sujet. Mais rien n'y fait. Il agite toujours son sujet favori.
Sarkozy est incompétent en matière de sécurité. Les chiffres sont là. Depuis 2002, Nicolas Sarkozy masque son échec par des statistiques globales. La délinquance violente n'a pas régressé. D'après ses propres chiffres, Sarkozy n'a pas tenu ses promesses : la délinquance générale a augmenté de 3% de novembre 2007 à novembre 2008; le taux d'élucidation des crimes et délits stagne sous la barre des 40%; ce sont les actes les plus inquiétants qui explosent : violences gratuites +5%; vols à main armée ont explosé : +11%. Les violences aux personnes ont augmenté de 2,4 % en 2008, les vols à main armée de 15,4 %. Depuis 2003, seules les atteintes aux biens ont diminué. C'est déjà cela, mais ce n'est pas ce que Sarkozy instrumentalise à tour de bras et de discours. Les atteintes aux personnes, elles, ont progressé de 80 000 actes entre 2002 et 2008. Joli score !
Sarkozy à Nice ne parlera pas de son échec contre l'insécurité
L'insécurité est le seul socle idéologique d'une droite déboussolée. La crise a tué dans l'oeuf le slogan du "travailler plus". Il ne lui reste plus qu'à stigmatiser les mêmes cibles: les jeunes, les banlieues, les bandes, les chiens, etc. Dernières idées en date, un projet de loi contre les "bandes" et un décret contre le port de cagoules lors des manifestations... Depuis quelques semaines, les responsables de la "majorité" tentent de replacer leur sujet fétiche au coeur du débat politique. En période d'impuissance gouvernementale et de crise mondiale, le procédé est habile.
Pourquoi donc réduire les moyens policiers ? En novembre dernier, des milliers de policiers en colère manifestaient à l'appel de l'UNSA-Police et du Syndicat général de la police pour dénoncer la "braderie du service public". Globalement, les effectifs de la police devraient diminuer de 105 000 actuellement à 100 300 en 2012. Le discours politique serait-il contradictoire ?
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