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Wikipedia, une ville sans limites

Publié le 21 avril 2009 par Mtc
L’encyclopédie en ligne Wikipedia recense 13 millions d’articles et sa version française est la troisième en ordre d’importance. En janvier 2009, plus de 60 millions d’Américains ont visité le site, presque qu’autant fréquenté qu’Amazon ou eBay.Le succès planétaire de ce collège invisible a des conséquences qui sont encore difficiles à mesurer. Certains articles comme "China" ou "Obama" sont rédigés grâce à plusieurs centaines de contributeurs et mis à jour quotidiennement. Un ouvrage vient de sortir aux Etats-Unis, son auteur, un wikipédien de la première heure, Andrew Lih. Dans son livre intitulé The Wikipedian Revolution, il essaie de qualifier ce qu’est Wikipedia et la métaphore de la ville revient souvent. Le journaliste Noam Cohen, dans le New York Times cite cette phrase de l’auteur O. Henry sur New York : « ce serait un endroit fantastique à vivre si cette ville était un jour finie. » Ce caractère de chantier permanent caractérise parfaitement Wikipedia dans lequel on circule comme dans une ville aux multiples rues, places et quartiers. Comme des citoyens d’une ville, les utilisateurs de Wikipedia obéissent à quelques règles de base qui permettent la cohabitation d’individualités différentes. Pratiquant la politique de la bonne foi, ils peuvent assurer des points de vue contradictoires. Sur Wikipedia c’est la règle du N.P.O. (Neutral point of view) qui permet la cohabitation, comme la tolérance. Un état d’esprit qui a régné sur des villes comme Venise, Amsterdam ou New York lors de leur apogée. La liberté de ces métropoles a toujours choqué les intégristes et les puritains. Tout comme aujourd’hui les détracteurs de Wikipedia sont nombreux arguant du fait qu’une encyclopédie sans contrôle d’experts, sans sélection entre l’information triviale et l’information de référence, sans logique commerciale et sans copyright est un non-sens. Un scandale permanent comme l’ont été ces mégapoles, lieux de toutes les rumeurs et de toutes les débauches, lieux de l’artifice et de l’égoïsme, lieux où l’homme perd ses références traditionnelles.

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